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 Chasse à l'homme.

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Addaa
Errant
Addaa


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Feuille de personnage
Race: Asmodien
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MessageSujet: Chasse à l'homme.   Chasse à l'homme. Icon_minitimeMer 25 Mai 2011 - 18:04

Dix jours. Dix longs et interminables jours ou sous le ciel grisâtre, les voiles immaculées apparaissaient à l’horizon, voyant et patients poursuivants. Le « Beluslan » voguait depuis bientôt deux mois et malgré les escales de ravitaillement, la nourriture et l’eau commençaient à manquer à bord, laissant les rats contaminer les restes, transporteurs de maladies. Chaque jours il fallait soigneusement filtrer les barils d’eaux croupies, ou la merde des rongeurs flottaient souvent à la surface : mauvaise surprise. Enfin surprise… l’équipage restait habitué à ce genre d’incidents. Le rythme alimentaire se bornait à la consommation abusive de poisson, de krimers et de galettes de farines, si bien que certains matelots, en dehors de leur faim grondante au fond de leur estomacs, commençaient à sentir leurs gencives s’enflammer : Le scorbut restait indéniablement le fléau des marins. Dix jours que derrière eux, les mateys voyaient apparaître et disparaître au loin les voiles blanches de l’ennemi.

« Ils ne lâchent pas la poursuite capitaine, Informa le Quartier-Maître. Peut être que nous devrions établir un plan non ? »


Addaa s’enfonça un peu plus sur son siège, se tapotant la canine avec sa griffes effilée, songeuse et la mine contrariée. Des années de navigations et pourtant, elle ne savait pas quoi entreprendre, quoi décider et quoi demander aux hommes pour la simple et bonne raison qu‘un navire Elyséen sur les mers Asmodienne… c‘était impossible. Enfin visiblement pas autant qu’elle le pensait. Elle fronça ses sourcils fins et grogna.

« -’Sont combien ? On sait ? »


Le matons soupira et se gratta nerveusement le sommet du crâne, sous son bonnet, dévoilant des cheveux emmêlés et pas lavés depuis des semaines. La dernière escale remontait déjà à quelque temps et sur le visage de ses hommes, Addaa voyait bien la fatigue et la nostalgie, même s’ils se gardaient bien d’émettre une quelconque plainte, attendant patiemment l’accostage.

« - Peut être trois bâtiments de six canonnières.
- M’oui…je vois. Pas des p’tits bateaux de pêches quoi. »


Le maton secoua la tête négativement, sans rien ajouter à l’ironie mauvaise de son supérieure, sachant pertinemment que le moment était mal choisis pour lâcher les recommandations, doléances et plaintes de quelques matelots épuisés. Tenant son bonnet entre ses doigts abimés, l’homme gardait son regard sur le Capitaine soucieux, conscient qu’elle cherchait à établir la meilleure décision. Lui aussi, peinait à prendre son quart à l’aube et les trois heures de sommeil autorisées avaient tôt fait de faire naître sous ses yeux les cernes sombres de la fatigue et du soucis. Ces maudits navires, perfides chasseurs, avaient allongés le voyage du Beluslan dont ce qui aurait dû être la prochaine escale, n’avait pas manqué de passer à l’as par peur d’une attaque surprise, alors que l’équipage entier dessaoulerait à bord. Mieux valait rester prudents… Addaa allongea un nouveau soupire : contrariant. Trois navires bien armés contre un bâtiment seul et crevé, il n’y avait aucunes justice pour les marins. Une attaque aurait tôt fait de déclencher des hostilités qui pouvait encore être évitées et sans effet de surprise, la mort était sûrement au bout. Peut être s’attendaient-ils à ça d’ailleurs…à faire mourir d’épuisement l’équipage du Beluslan en jouant sur la durée.

« -Combien de milles de distance Barckly ? »
demanda le capitaine, affalée dans sa chaise, sourcils si froncés que ses yeux paraissaient avoir pratiquement disparus.

« - On a compté quelque chose comme cinq, trois milles Capitaine. Et une vitesse de sept, huit nœuds environ. »

« Hmm… ils ne vont pas vite. Ca signifie que l’attaque est pas pour de suite au moins, ça m’laisse le temps de réfléchir. Barckly, appelez moi le Gouverneur. »


Barckly s’inclina, remettant son bonnet et lâcha un dernier regard au Capitaine. Pas de panique, elle savait sûrement ce qu’elle faisait…. Le maton cloqua la porte de la cabine en sortant, soupirant : il allait falloir rassurer l’équipage maintenant. Avisant le Gouverneur, un homme affable, trouillard et dont l’égo démesuré lui valait les sarcasmes des matelots, il le héla et lui désigna la porte de la cabine du capitaine d’un vague mouvement du bras.


Seule derrière son bureau, Addaa d’Asmodae cogna l’arrière de son crâne contre le bois du dossier de son fauteuil, lassée, migraineuse et de mauvaise humeur pour changer…. Elle aussi avait grogné alors qu’elle annonçait à ses matelots l’annulation de l’escale tant attendue. En colère, elle n’avait pu que balancer l’information sans aucun tact, sans aucunes pitié envers des hommes pour qui chaque jours à bord devenaient une véritable épreuve énergétique.

«  Foutre dieu…qu’est c’que j’aim’rais rentrer moi aussi ! » maugréa-t-elle, massant ses tempes douloureuses.

Dix jours à se demander comment une flotte de trois bâtiments marins Elyséens avaient simplement pu atterrir en pleine mer asmodienne. S’il y avait bien une chose qui l’irritait plus que le Gouverneur et ses manières de bourgeois, c’était sans aucuns doutes les surprises. Et pourtant, des attaques en mer, elle en avait connu ; d’abord en temps que mousse, puis quartier-maître et enfin Capitaine. Sauf que cette fois ci, le Beluslan transportait une cargaison des plus délicate. Le moment était si mal choisis…
Addaa s’était prise à aimer les batailles navale, difficiles et cruelles comme un jeux d’échecs ou le gagnant n’était pas forcément le plus prudent. Elle aimait le bruit des boulets arrachant le bois du navire dans une gerbe de débris meurtriers, le sang qui tâchait le pont et courir dedans, se délecter d’un fumet violent, exquis, jusqu’à ce qu’il excite ses appétits barbares, son envie de carnage et de chaos. Elle n’aimait pas laisser de survivants, et il n’y en avait jamais. Mais aujourd’hui, elle cherchait à éviter à n’importe quel prix le feu crépitant de la guerre, protégeant la cargaison du Beluslan, qui ne manquerait pas d’être endommagé en cas d’attaque…
Citation :

« - Cette cargaison doit être ramenée, entière, à Altgard. C’est très important. Un manquement à cette close vous vaudra d’être suspendue de vos fonctions. »

Addaa laissa naître un rire jaune, songeant aux paroles menaçantes de son employeur, reconnaissant néanmoins qu’il avait soulevé un sujet sensible. Elle n’avait pas moufeté à ce moment, certaine de sa réussite et de la qualité de la « marchandise ». Généralement, Pandaemonium livrait au Beluslan des cargaisons composées de prisonniers de guerres, de traîtres, disciples lépharistes et tout un tas de personnages, parfois haut en couleur, que la légalité n’aimait pas ; des gens qui seulement en fond de calle avaient dors et déjà tout perdus. Enfermés dans de grosses cages de métal, Addaa descendait souvent, reluquant de longs moments ces corps entassés les uns sur les autres, sans intimités, puant la sueur, la faim, la merde et la pisse, leur trouvant un charme famélique, mortuaire. Les visages hagards de ceux qui souffraient, la douleur de leurs traits effondrés, la pâleur de leur teint ou cette peaux tâchée de crasse nauséabonde l’inspirait, la galvanisait, peut être parce qu’elle avait été comme eux, sale et oubliée, désespérée et abandonnée. Le sort avait bien joué, et elle aussi. Le courage, la force, la vaillance avait été les clefs de l’élévation, à laquelle elle associait la cruauté aujourd’hui. Mais ce jour là, l’Intendant de Pandaemonium ne lui avait ni confié la charge de déposer des prisonniers au Pénitencier d’Ishalgen, ni de décharger une cargaison, dont la moitié avait claquer en route, au Donjon d’Altgard. Alors qu’ils marchaient ensemble sur les docks de l’accostage des Marchands, l’homme avait tendue la main pour enlever le tissu épais couvrant une espèce de cuves. En comprenant de quoi il s’agissait, le Capitaine du Beluslan n’avait pas manqué de lourder l’Intendant d’un regard désapprobateur.

Citation :
« - Il y en a une quantité importante Capitaine. Vous devrez récupérer le reste sur les cottes de Brusthonin. Je suis formel : ce chargement doit à tout prix arriver intacte. Vous m’entendez Capitaine ? A tout prix. »

Addaa grogna, affalée dans son fauteuil au fond de sa cabine. Le bateau tanguait sous ses pieds, roulis apaisant, habituelle mais qui aujourd’hui, ne lui était d’aucuns secours. Les paperasses qui s’étiraient sur son bureau trahissaient son tourment par leur désordre, les cartes se chevauchants, l’encre qu’un coup de poing rageur avait fait chuter sur le parchemin jaunâtre, ou les instruments de navigation qui n’avaient été utile qu’a l’augmentation de son énervement. Et cet imbécile de Gouverneur qui mettait dix plombes à débarquer…
Le Capitaine donna un nouveau coup sur son bureau, colérique et d’un bond se leva, activant une démarche électrique, un pas titanesque vers la porte pour l’ouvrir à la volée.

« Gouverneur ?! Grouillez vous à ram‘nez vos miches ! J’ai pas qu’ça à foutre ! Barckly ?! Venez aussi nom de Dieu ! On se magne ! »
hurla-t-elle au dehors.

Elle ignora les mines surprises et effarées de l’équipage, alors qu'elle balançait brutalement la porte de la cabine sur ses gonds, qui grincèrent de protestation.
Addaa retourna s’affaler dans son fauteuil, posant violemment les pieds sur le bureau, renversant une nouvelle fois l’encre avec indifférence et ouvrant un des tiroirs du meuble, ricana en admirant l’échappatoire de son courroux. Agrippant vivement la bouteille de tord-boyaux oubliée, elle en mira l’intérieur : trois quart pleine.

« - V’là une bonne surprise ! On va pas cracher d’ssus, hein Ad’ ? »


Callant un rugueux baiser sur la surface polie du verre, elle sourit, finissant par arracher le bouchon de résine avec ses dents, le crachant négligemment plus loin, et alors qu’elle s’envoyait la première rasade, épaisse, et commençait à entendre et sentir la chanson de l’alcool brûlant dans sa gorge, la porte de la cabine s’ouvrit sur Barckly et le Gouverneur.




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Addaa
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MessageSujet: Re: Chasse à l'homme.   Chasse à l'homme. Icon_minitimeJeu 26 Mai 2011 - 9:56

« - Capitaine… Ca à changé… On compte une vitesse évolutive de quinze nœuds environ… 

- Quoi ?! Vous plaisantez Barckly !

- Non Capitaine. D’ici ce soir, ils nous auront rattrapé… »


Addaa fixa le maton, les yeux brillants de colère, ses griffes enfoncées dans le bois des bras du fauteuil, si fort que les jointures de sa peaux grisâtre pâlir, puis se dressa d’un bon, fauchant d’un mouvement violent tout ce qui pouvait se trouver sur le bureau, vomissant ses jurons. Le Gouverneur et Barckly échangèrent un regard inquiet, les oreilles bourdonnantes sous le vacarme et victimes désignées à la colère de leur supérieure.

« - Bordel ! Et notre vitesse à nous ? Combien ?!

- A peu prêt huit nœuds Capitaine. »


Addaa contourna son bureau vélocement, s’arrêta devant ses deux officiers de bords, les matant tour à tour, vicieusement, mauvaise et serra les dents, réprimant l’envie de frapper des collègues innocents. L’injustice envers les autres se décidait sans problèmes, mais malgré la tension et l’équilibre précaire de sa situation, elle ne faisait jamais démonstration à ses mateys ce qu’elle jouissait de faire subir à autrui.

« - Tous l’monde sur le pont dans deux minut’. Barckly, j’comptes sur vous pour faire passer sa chiasse au Gouverneur. »
souffla-t-elle, enflammant le dit gouverneur tremblant, d’un regard haineux de bourreau.
Bon sang ce qu’elle ne pouvait pas le piffrer celui là… moue, imbécile et fragile comme un méthu mourant. Elle songea à s’en débarrasser à la première occasion, histoire de s’éviter du soucis inutile, certaine depuis son arrivée qu’une balle perdue ou un boulet salutaire allait mettre fin à cette lueur de vie terne et débile qu’était le Gouverneur Berthlo. Elle espérait une mort de paysan, une mort idiote pour un vaseux sans cervelle, sans couilles et sans vaillance.
Prenant la porte, qu’elle ouvrit de nouveau avec une brutalité dénuée de féminité, ceignant sa tête de son tricorne, elle débarqua sur le pont à grands pas pour tourner la tête vers l’horizon. Plissant les yeux, Barckly et Berthlo sur ses talons, le ciel gris lui rendit le reflet des voiles immaculées, des voiles qui s’étaient rapprochées doucement, vicelardes. Griffant le bord du bastingage de ses griffes, Addaa laissa entendre un grondement sourd avant de tourner la tête.

Ils étaient là tous, à la regarder, les matelots du Beluslan. Elle connaissait chacun de leurs visage, chacun de leurs geste, elle les avait vu souffrir, rire et protester mais aujourd’hui, la traversée n’était plus que peine et soucis. Le capitaine trouva dans chaque regard de ses mateys cette lueur de fatigue, cette lumière éteinte, terne et qui lentement s’épuisait au fur et à mesure que le voyage étendait son manteau de persécuteur. Elle songea à son envie de retrouver son amant, de se glisser dans leur lit brûlant, à ses caresses brutales, elle songea à la terre, à la tournée qu’elle payait à l’équipage à chaque fin de mission, aux putes qu’elle n’aimait pas qu’ils ramènent à bord… Mais la Mer…. C’était plus que tout cela, un amour torride, inhumain, malsain et cruel. La Mer torturait son âme, la mettait à l’épreuve chaque seconde passée à glisser sur sa surface limpide, lui faisait regretter la terre tout en l’en éloignant, passionnée séductrice. Elle refusa l’idée que cette fois, elle pouvait échouer.

Le Capitaine fit un pas, les talons de ses bottes claquants sur les planches de bois, au milieu de ses fervents matelots, et parla.

« - Matelots du Beluslan. Fiers à bras, vaillants et courageux. J’sais que la fatigue vous ronge. J’sais qu’vos femmes vous manquent, vos gosses aussi. J’sais qu’y’a qu’une envie qui vous taraude en c’moment : rentrer à la baraque. »

Elle marqua une pause, heurtant chaque visage de sa despotique prestance, leur offrant l’apparence d’un meneur qui jamais ne faiblit, qui jamais ne baisse les yeux et qui jamais ne perds son honneur et son courage. Même si au fond d’elle-même, Addaa se maudissait de cette trouille qui la rongeait alors, se battant avec sa rage et sa fierté dans la lutte acharnée.

« - Mais l’ennemi est là. Si proche qu’on pourrait pas larguer sans qu’il en sente l’odeur. »

Malgré la gravité du moment, les rires se laissèrent entendre timidement, des gloussements gras d’hommes, Addaa sourit, mais le sérieux de l’instant retomba alors qu’elle enchainait.

«  Camarades, mateys, je maudis l’sort d’me forcer à vous d’mander d’tenir encore un peu. Il faudra sûr’ment allait au tampon. J’voudrais qu’vous soyez prêt, j’voudrais que la force que j’vous ai toujours connue vous allume encore les yeux ! Sans vous, le Beluslan c’est rien du tout ! »

Addaa s’allumait, sous la force de son ton, sous la supplication qu’elle peinait volontairement à masquer, tentant de réveiller l’instinct barbare, la fibre violente et vengeresse qui les avait fait rester et survivre à bord, fidèles corsaires, intraitables équipages. Echangeant des regards entre eux, elle sut qu’elle avait gagné, et sa voix grimpa, se haussa pour acclamer une victoire aléatoire sans laisser le temps à l’échec de glisser ses doutes dans l’esprit du Beluslan.

« Alors j’demande à toi, mon équipage, si c’te fois aussi t’es prêt à m’suivre ? En équipe ! En camarades ! En corsaires que vous êtes ! Une fois encore faîtes honneur à votr’ patrie ! Envoyez moi ces chiens par le fonds nom de dieu ! »

La clameur qui s’éleva alors, les cris d’hommes que l’instinct de survis rappelait à la vie, fit naître le frisson de l’adrénaline le long de l’échine de l’Asmodienne, alors qu’elle se joignait à eux, levant le poing vers le sommet, vengeresse.

« Houm ! Houm ! Pour Asmodae ! Pas d’pitié pour les ennemis ! Pas d’quartiers pour les envahisseurs ! Houuuumm !! »


Les braillements de l’équipage semblèrent s’envoler plus haut, toucher le ciel, alors que sous le courage qui s’intensifiait, les cris devinrent des hurlements de bêtes sauvages que la brise marine s’amusa à transporter jusqu’à l’ennemi.






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