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 Pendant ce temps, loin de Sanctum...

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Laynar
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Laynar


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Pendant ce temps, loin de Sanctum... Empty
MessageSujet: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeMer 13 Jan 2010 - 1:17

AFFAIRE D ELTHEN


« …Bonnes fêtes ! » Firent-ils de concert.
Quelle fête ?
Partout où portait le regard ce n’était que désolation. Les barricades de fortunes sur la ligne de front, chariots, tonneaux, sacs de terre, chariots encore, offraient un piètre décor pour de bien sombre fête. Les soldats trompaient l’ennuie, de ce côté de la ligne, en plongeant avidement leur timbale dans un fût de bière. Boire était toujours mieux que de penser à l’ennemi à quelques centaines de mètre de la, tapis dans l’obscurité de la nuit, dont on ne savait en outre ni le nom, ni même la raison pour laquelle on se dressait contre lui.
« Alors comme ca ils t’ont fait capitaine, lançait le vieux Pick entre deux gorgées d’ale. »
Laynar hocha la tête en silence.
Dans un coin, assis sous une vielle couverture, le jeune Arven se blottissait contre un feu de fortune. Le pauvre garçon se rongeait le sang dans l’attente de sa première confrontation.
« Tu parles d’une fête… »
Laynar se remémora les images de la capitale. Que pouvaient bien faire les gens, loin d’ici ?
Le rire du vieux Pick siffla entre ses dents, du moins celles restantes.
« C’est pas croyable. J’y comprends rien à tous ces trucs. Y a pas une semaine t’était condamnée à mort par les généraux et voilà qu’ils te donnent un grade.
- Une longue histoire, murmura Laynar »
Il n’avait d’ailleurs nulle envie de s’y replonger. Le gamin sortit de son mutisme.
« Vous croyez que l’assaut aura lieu cette nuit ? Je veux dire…qu’on va nous envoyer là bas ?
- Y a des chances gamin ! » Répondit Pick. « Mais t’as cas coller au cul du capitaine. Avec une chance comme la sienne, tu pourrais bien t’en sortir sur tes deux jambes. »
Arven tourna ses yeux vers Laynar.
« C’est vrai ce que dit Pick ? On vous a condamné à mort ?
- Pas envie de parler de ça, répondit en bougonnant l’intéressé.
- Pas grave gamin. Ca doit être une histoire de vol. J’suis sur que l’capitaine a dérobé un fût de bière ou un truc de ce genre. P’t’être même celui qu’on est en train de siroter.
- C’est pas une histoire de vol. C’est une histoire de femme. »
Devant le regard curieux qu’ils tournèrent vers lui et visiblement dans l’attente de la suite, Laynar soupira et jeta une bûche dans le feu. Après un moment de silence, il prit la parole.
« Vous connaissez Elthen ?… »





La jeune femme s’accrochait à sa main dans leur course folle à travers les couloirs du palais. Partout résonnaient les clameurs des soldats à la recherche des fuyards. Laynar tirait derrière lui la pauvre femme qui n’avait plus rien de son impériale assurance. Au lieu de ça, elle haletait, épuisée tentant comme elle le pouvait de maintenir la cadence.
« Ils sont à nos trousses, gémit-elle. L’alerte à dut être donnée. Mon père va nous tuer. »
Il aurait bien pris le temps de commenter la remarque mais il fallait se rendre à l’évidence. Si les gardes du palais s’emparaient d’eux, il ne donnait pas cher de leur peau. Ou tout du moins de la sienne. Virant à droite dans un couloir, il tomba nez à nez avec un fantassin qui les chargea dans un rugissement terrifiant. Laynar eut tout juste le temps d’esquiver le coup porté contre lui avant d’écraser une méla sur la face du garde. Il eut volontiers disposé d’une autre arme, hélas le précieux fruit était tout ce qu’il avait à sa disposition. Ce fut néanmoins suffisant pour leur donner un temps de répit et, entraînant la jeune femme avec lui, il s’élança au travers d’une large baie vitrée. Ils s’écrasèrent tous deux quelques mètres plus bas sur une coursive desservant les remparts. Sur leur gauche, s’ébattait tout un contingent venant à leur encontre. Son courage ayant ses limites, Laynar opta pour la droite, entraînant la jeune femme dans son sillage. Il s’était plusieurs fois vanté d’être un coureur émérite mais les robes n’étaient pas ce qu’il y avait de mieux pour donner libre cour à une folle cavalcade. La jeune femme en était évidemment affublée et Laynar ragea intérieurement d’avoir eut lui aussi la décence de garder la sienne. Ils parvinrent néanmoins sur les remparts, les hommes à leur trousses et il se pencha rapidement sur le parapet pour apprécier la distance qui les séparait du canal en contre bas.
« Sautez ! » Cria-t-il.
La jeune femme le regarda terrorisée.
« Sautez ! Qu’est ce que vous attendez !
- Je ne peux pas ! »
Autant en amour que lors d’une fuite éperdue, les femmes avaient la merveilleuse délicatesse de se raviser au moment le plus opportun. De toute façon il était trop tard pour en débattre. Un garde plus rapide que les autres était déjà sur eux et Laynar lança sa tête en avant pour percuter celle de son adversaire. L’idée eut été excellente si celui ci n’avait pas porté un casque. Le garde tomba à la renverse et Laynar en fut quitte pour être sonnée quelques secondes. Une main devant les yeux, il poussa de l’autre la jeune femme par-dessus le parapet. Elle hurla et le son qu’elle fit en pénétrant dans l’eau lui confirma qu’elle ne s’était pas écrasé contre un rocher. Secouant la tête pour recouvrer sa raison, il se rendit compte avec horreur que le garde était déjà debout prêt à en découdre. Il eut la présence d’esprit, cette fois de lancer son pied en avant et, repoussant le garde sauta à son tour dans le vide. Le contact avec l’eau fut glacial. La saison ne se prêtait nullement à une agréable baignade et la jeune femme battait des bras pour maintenir la tête hors de l’eau. Laynar la pressa de rejoindre la rive. Ils étaient quasiment tirés d’affaire en parvenant sur celle-ci lorsqu’ils furent accueillis par des lances pointées vers eux. Aucun garde n’aurait put sortir aussi vite du palais et Laynar eut le souffle coupé en apercevant celle qui se tenait devant lui.
« Alyendra ? » Murmura-t-il incrédule.
Son amie l’attendait d’un air sévère ainsi une vingtaine de soldats. Elle fit un signe et on l’extirpa de l’eau sans ménagement.
« Qu’est ce que tu fais là ? » Questionna-t-il.
Mais elle lui intima l’ordre de se taire sur un ton qui n’augurait rien de bon. Les hommes s’écartèrent alors pour laisser s’avancer celui dont le nom faisait trembler bons nombres de soldat. Le général Axos était tant par son faciès que par sa réputation un homme froid dénué de sentiment.
« Vous êtes allé trop loin, Laynar, fit-il d’une voix pleine de colère. Emparez-vous d’elle ! »
Il ne fallut pas une seconde pour que les hommes s’exécutent et ils saisirent la pauvre femme malgré ses protestations déchirantes. Le général le fixa ensuite d’un regard cruel.
« Vous avez ravi cette femme aux mains même de son père, l’ambassadeur de Sanctum à Elthen. J’ai eut tord d’avoir une si haute opinion de vous, lieutenant.
- Qu’allez vous faire d’elle ?
- Elle est désormais sous la protection de l’armée pour sa sécurité quant à vous, vous êtes en état d’arrestation pour haute trahison et serez exécuté comme il se doit. »
A ses mots il se détourna et fit traîner la jeune femme dans son sillage.
« Ganiède ! » Appela Laynar. « …Ganiède ! »
Mais elle ne put se soustraire à ses ravisseurs.
Alyendra fit un signe de tête, sans faire preuve d’une quelconque émotion et l’on se saisit de lui, à son tour, pour l’emmener vers son triste destin.





« Merde ! Tu t’es fait coincer par le Général Axos en personne ? Ca c’est pas d’veine ! T’as de la chance qu’il t’ait pas crucifié sur place ! »
Une vedette parvint jusqu’à eux pour transmettre un rapport. Laynar se leva pour s’en saisir. Il devait s’agir de la feuille de route concernant l’assaut imminent. Rapidement il interrogea le messager.
« Les chariots de vivres sont toujours stationnés sur le corridor ouest ?
- Oui, mon capitaine.
- Alors virez-les de là ! Je ne veux pas qu’ils soient là quand les manœuvres débuteront !
- Bien, mon capitaine. »
Laynar parcourut du regard la feuille de route en grimaçant. Le vieux Pick en profita pour revenir à l’assaut.
« Mais par Aion, je trouve foutrement étrange que tu te sois retrouvé dans un château à fuir. Et c’était qui cette femme ? »
Roulant le message avant de le ranger à sa ceinture, Laynar haussa les épaules.
« Ganiède, la fille de l’ambassadeur de Sanctum à Elthen. Un peu plus tôt dans la matinée… »






« Ainsi vous êtes un homme... »
La chambre était feutrée et s’accommodait des parfums les plus capiteux. Ils enveloppaient l’air d’une odeur suave et chaleureuse et donnaient à l’atmosphère du lieu quelque chose d’apaisant. Sur le sol s’étalait un long tapis depuis la petite cheminée de pierres blanche jusqu’au lit dont les montants étaient encadrés de deux statues de daévas aux ailes déployées. Là, au milieu des dames d’honneur, Laynar se tortillait dans une robe de velours pourpre, sous le regard inquisiteur de son juge.
« Je peux tout vous expliquer…
- Et en plus vous parlez ! »
Dame Ganiède dardait sur lui un regard furibond, les joues empourprées et sa gardienne, l’odieuse Galda à la face de dragon était sur le point d’en référer à toute la garde du palais.
« Il faut aller en avertir votre père sans plus tarder, fit-elle d’une voix croissante. »
Pourtant Ganiède la retint d’un geste de la main, qui se voulait impérial.
« Pas encore. Je veux savoir ce qu’il fait ici. »
Laynar la regarda tout en essayant de retenir comme il le pouvait les mélas qui garnissait son corsage. Il pesta intérieurement de la démesure à laquelle il avait cédé lorsqu’il s’était s’agit de définir l’opulence de son tour de poitrine. Après tout, comment aurait-il pu savoir que la coquetterie fut un fardeau si lourd à porter ? Tout était allé pour le mieux ces derniers jours et il avait assisté la dame dans toutes ses taches quotidiennes jusqu’à ce que ce matin, une méla ne glisse malencontreusement de sa poitrine jusque sous son pied. Il va sans dire que nulle femme de la pièce ne fut assez dupe pour croire qu’une dame de compagnie comme il se doit soit affamée au point de cacher une vingtaine de mélas dans les replis de sa robe.
« Si je suis là c’est pour vous, lâcha-t-il.
- Pour moi ?
- Oui… parce que je vous aime. »
L’ensemble des dames de compagnie inspirèrent d’une indignation commune et l’odieuse Galda fut sur le point de choir de toute sa masse.
« Vous… m’aimez ?
- Depuis le premier jour où je vous ai vu. Je sais que ca n’a pas de sens et pourtant…
- Mon père vous tuerait pour ça.
- Alors qu’il le fasse ! De toute façon je mourrai d’être loin de vous. »
Il ne sut, un moment, comment elle réagirait. Elle demeura à le regarder sans rien dire visiblement troublée puis fit signe à ses dames de compagnie de sortir. Se tournant ensuite vers l’odieuse Galda, elle murmura.
« Laissez-nous, vous aussi. N’en dites rien à mon père pour le moment.
- Mais madame…
- Faites comme je dis, ajouta-t-elle. »
Après une révérence que l’on eut put qualifier de gracieuse s’il n’en était de sa sévérité, l’odieuse Galda se retira à la suite des dames. Ganiède le fixa un moment en silence.
« Vous me mettez dans l’embarras, finit-elle par dire. Aucun homme n’est autorisé ici qui ne soit pas un ami de mon père.
- Il vous garde injustement en ces murs.
- C’est qu’il a ses raisons. »
Elle baissa les yeux et sa voix se mua en murmure.
« S’il découvre que vous êtes ici…
- Je vous ferais sortir avant. Vous avez ma promesse. »
On frappa à la porte, trois coups discret et elle sursauta fixant celle-ci.
« Votre père ?
- Non.
- Alors, c’est…
- Oui. »
Elle posa à nouveau son regard sur lui et murmura rapidement.
« Regagnez vite votre chambre et évitez de parler à quiconque. Si l’une de mes dames vous dénonce vous êtes mort. Je viendrai vous voir ce soir. »
Acquiesçant, Laynar rajusta sa robe et ouvrit la porte pour se trouver nez à nez avec un homme mystérieux dont les traits étaient dissimulés sous une sombre capuche. L’homme le salua d’un signe de tête avant de pénétrer dans la chambre et Laynar s’en fut de son côté après avoir pris soin de refermer derrière lui.





« Attends, tu veux parler de La Ganiède ?
- Comme je te l’ai dit !
- Qui est ce ? » Questionna le jeune garçon ?
« Ganiède et une sacrée bonne femme dont on vante la beauté, répondit Pick. Inaccessible qu’on la dit, toute emmurée qu’elle est dans son palais d’argent. »
Le vieux se mit à rire à pleins poumons.
« J’ai bien faillit marcher. Ca commence à ressembler à l’une de tes foutues histoires. Une belle femme, de grosses poitrines et même un mystérieux inconnu. Tu comptes pas nous faire avaler ça ?
- Je dis la vérité, pourtant. »
Pick se prit à réfléchir un moment, ce qui était chose rare.
« Admettons, finit-il par conclure. Comment que t’a réussit à parvenir jusqu’à elle sans te faire pincer ?
- La chose ne fut pas aisée. Et cela a demandé beaucoup d’efforts… »






« Plus de mélas…
- Quoi ?
- Mets plus de mélas dans mon corsage ! »
Alyendra s’exécuta tout en fronçant les sourcils.
« Tu ne crois pas qu’il y en a déjà assez ? »
Laynar réfléchit un instant, essayant de se remémorer quelques connaissances de Sanctum puis secoua la tête.
- Non, non, il n’y en a jamais assez… »
La musique filtrait jusqu’ici par le jeu des rideaux qui masquaient aux regards indiscrets, l’intérieur de la petite pièce. Il ajusta nerveusement sa robe puis s’interrompit brusquement. Derrière le pan de tissus s’attarda une ombre. Tous dans la salle firent silence et Alyendra se glissa sans bruits non loin de l’ouverture. Dans sa main scintillait l’éclat argenté d’une dague. Seul se percevaient, parmi les notes enivrantes qui parvenaient depuis la grande salle de réception, leurs respirations angoissées.
Tout fut un instant compromit…
Le fruit de journées entières d’un labeur sans relâche pour dénicher ces quelques frusques et assez de maquillage pour dissimuler la supercherie. Tout le mal qu’ils s’étaient donnés pour se retrouver dans le palais du gouverneur, le soir même de la représentation donnée en l’honneur de sa fille.
Un instant seulement avant que l’ombre ne passe son chemin.
Laynar soupira et entreprit de farder un peu plus outrancièrement son visage. Ils avaient décidé de passer à l’acte ce soir même. En l’honneur de la Dame Ganiède devait être organisé une danse exécutée par les plus grandes courtisanes venues de Sanctum, cela afin qu’elle puisse faire le choix de sa prochaine dame de compagnie. Ils n’avaient pas droit à l’erreur pourtant, plus les minutes passaient et plus l’absurdité de leur projet se faisait sentir.
« Comment tu me trouve ? » Fit Laynar en se tournant vers Alyendra.
- Affreuse ! »
Il soupira.
« Ca ne marchera jamais.
- Vous devez vous ressaisir. »
Un homme mystérieux venait de parler depuis un coin sombre de la pièce. Sa capuche masquait les traits de son visage mais le ton de sa voix fut sans appel.
« Merde, regardez-moi ! J’ai rien d’une courtisane et en plus je ne sais rien danser d’autre qu’une bonne gigue. Jamais elle ne me choisira.
- Elle vous choisira, vous. Soyez sans crainte.
- Il faudrait qu’elle soit sacrement stupide. »
L’homme fit un pas en avant, sa voix menaçante.
« N’oubliez pas de qui vous parlez ! »
Mais déjà, la musique s’interrompait pour laisser le temps aux courtisanes de faire leur entrée. L’homme s’éclipsa le premier puis, après un temps de réflexion, Laynar sortit à son tour. Il se fondit au flot de courtisanes, toutes plus ravissantes les unes que les autres, qui marchaient à pas graciles vers la grande salle. Leur entrée dans cette dernière fut couverte par les applaudissements de tout le gratin d’Elthen, réunit pour l’occasion. Il y avait là les ambassadeurs de nombreuses régions, des Daévas illustres sans oublier bien sur le représentant officiel de Sanctum dans la province et sa très chère fille. La jeune femme trônait, majestueuse dans ses habits de poupée, sur un siège d’ivoire et lançait avec convoitise sur les danseuses réunis pour ses réjouissances, le regard d’une enfant face à ses futurs jouets. Non loin de là, fit irruption le terrible général Axos qui s’en fut rejoindre sa place parmi les officiels et, depuis l’esplanade, Laynar baissa la tête pour éviter de croiser le regard du militaire.
Tous firent silence et la musique joua ses premières notes.
Sans attendre, les belles, O combien frappée de grâce, entamèrent leur pas minutieusement orchestrés sous le regard absorbé des convives. Seule l’une d’entre elles n’eut pas la prestation que l’on pouvait évidemment attendre d’une courtisane. Laynar fit bien des efforts pour se trémousser, qui de droite, qui de gauche avec la légèreté d’un oiselet malade, mais se fut sans compter sur la robe que piétinaient ses pieds maladroits et la chaleur étouffante des braseros qui rendait la couche de maquillage insupportable. La musique s’accéléra dans une cadence endiablée et toutes usèrent de tout l’éventail de leur charme pour s’offrir en spectacle. Certaines tournaient sur elles-mêmes, d’autres se déhanchaient sur la suave mélodie. Virevoltant une dernière fois avant de glisser pour s’écraser sur le sol, Laynar se releva alors que les belles terminaient leur tour de danse sous les clameurs de l’assistance.
Dame Ganiède se leva aussitôt et la salle fut suspendue dans l’attente de son jugement. Elle pris le temps de toiser une à une, les illustres dames venues offrir leur prestation. Lorsque son regard s’arrêta sur celui de Laynar, l’assemblée tout entière ne put réprimer un rire moqueur. Pourtant contre toute attente, la jeune femme pointa un doigt impérial vers lui et se tourna vers son père.
« C’est elle que je veux ! »
Quelle ne fut pas l’indignation de la foule et même le terrible général Axos sembla retenir son souffle.
« Mais enfin Ganiède, fit l’ambassadeur non sans gène. N’y a t’il pas un choix plus judicieux ? »
Mais la jeune femme affirma à nouveau sa position sans en démordre.
«  C’est elle que je veux ! »





Une explosion retentit qui souleva terre et roches. Tous trois eurent le réflexe de se plaquer au sol. En un rien de temps, d’autres gerbes de feu se mirent à éclore tout le long de la ligne de front dans un tonnerre rugissant. La nuit s’illumina tout entière alors que les soldats courraient en tous sens pour porter secours aux blessés.
« Ca y est ! » Gronda Pick en se relevant. « Leurs foutus Chamans nous canardent ! »
Laynar acquiesça.
« Oui. Ce n’est plus qu’une question de temps. »
Le regard d’Arven était en proie à une panique sans nom.
« Ils ne vont pas nous envoyer à l’assaut sous ce déluge ?
- Et comment qu’ils vont le faire, gamins, s’empressa de lui confirmer Pick. Reprends donc un peu de bière. T’en auras besoin ! »
Le bombardement couvrait leur voix et ils se voyaient dans l’obligation de parler fort pour se faire entendre. Laynar pris le temps de vérifier les sangles de son armure, une par une.
« Dis donc, Laynar, fit Pick. Tu m’avais pas dit qu’il y avait une femme j’sais plus où, dont t’étais épris ?
- Ouais !
- Comment ca se fait alors que t’ai changé d’avis pour cette fille ? Tu t’es dit, un matin, que tu te pointerais au palais de Sanctum ?
- L’idée d’aller là bas n’était pas de moi. A vrais dire, je n’ai appris l’existence de Ganiède qu’il y a un mois… »






Laynar tournait en rond, tout en frottant ses mains pour empêcher la rigueur de l’hiver de les geler sur place. Avec ses grandes ouvertures sur l’extérieur, la petite salle offrait aux vents froids jusqu’à l’âme des pauvres soldats dans l’attente de leur convocation. Depuis la porte à double battant parvenaient, feutrées, les quelques bribes de la conversation qui se jouait de l’autre côté.
« … Est-ce vraiment la bonne décision mon général ? Une personne plus avisée et moins encline à l’excès ne serait-elle pas plus appropriée ? Ne peut-on … »
Laynar tendit l’oreille pour saisir les moindres mots du commandant, qui en dépit de sa voix rauque et vulgaire semblait avoir châtié son langage pour l’occasion.
« …C’est cet homme que j’ai choisit, fit la deuxième voix d’un ton autoritaire. La réussite de sa mission face aux lépharistes m’a convaincu de… »
« On va droit au casse-pipe, Laynar. »
L’apostrophé se tourna vers Alyendra. Vêtue, à l’instar de lui-même, de sa tunique officielle offerte par les bons soins de l’armée pour tenir face aux rigueurs du froid, elle attendait immobile dans un coin de la pièce. Ses joues avaient pris une teinte rose sous la morsure de l’air gelée et elle affichait un air des plus contrarié.
« Je sais…
- Cinquante mille Kinahs et un fût de bière, c’est dérisoire. Tu aurais dût négocier plus.
- La bière c’est pour les fêtes, voilà tout. »
Elle ne sembla guère convaincue alors que s’ouvrirent les lourdes portes.
« On fera comme d’habitude, lança-t-il en pénétrant dans la vaste salle. »
Derrière son bureau attendait le commandant et son éternelle pile de dossiers non classés. Ses doigts boudinés tapotaient nerveusement quelques feuillets épars et sa gorge émit un raclement noueux. Il faut dire que le vieil homme supportait mal les rigueurs hivernales. A ses côtés, droit et fier, trônait debout le Général Axos. Jeune et plein d’avenir, il n’était pas vilain garçon. Seulement la beauté de ses traits n’allait pas de pair avec son caractère. La rumeur le disait froid, insensible, et d’humeur à sacrifier ce qu’il fallait d’homme pour la bonne tenue de ses projets.
Laynar se posta au garde à vous, mains derrière le dos dans l’attente des faits.
« Lieutenant, voici le général Axos, qui a fait le déplacement depuis Elthen jusqu’à nous dans l’espoir de vous confier une mission de la plus haute importance. »
Le commandant marqua une courte pause puis jeta un regard vers le général avant de poursuivre.
« Avez-vous entendu parler de Dame Ganiède ?
- La fille du représentant de Sanctum à Elthen, je crois.
- Ouais, lieutenant. Le général Axos, ici présent, s’inquiète depuis plusieurs mois quant à sa sécurité. Il semblerait que la jeune femme se soit éprise en secret d’un homme dont nous n’avons pour l’heure aucune informations. »
Laynar cligna des yeux, interloqué. La jeune Ganiède était connu pour être recluse dans le palais du gouverneur de Sanctum. Hormis les visites de quelques officiels et de ses dames de compagnies, son père ne laissait personne l’approcher sans une sévère inspection. Il lui parut insensé que nuls n’aient pu avoir le moindre doute sur l’identité du galant.
« Vous voulez que j’assure sa protection ? » Se risqua-t-il à demander.
« En effet ! »
Le général Axos venait de prendre le relais, d’une voix autoritaire.
« Cependant cette protection doit être assurée dans la plus grande discrétion. Nul ne doit être au courant, pas même elle.
- Pas même elle ?
- Pas même elle, on vient de vous dire ! » Confirma le commandant, en vociférant. « Vous êtes sourd ou vous le faites exprès ?
- Il en va de la stabilité des relations diplomatiques entre la province d’Elthen et la capitale, ajouta Axos. Tout échec aura des conséquences fâcheuses dont vous serez le premier à en payer le prix, lieutenant. »
Laynar regarda un moment le général avec insistance.
« Si je comprends bien, finit-il par dire, il va falloir que je me fraie un chemin jusqu’à elle sans éveiller le moindre soupçon
- Vous avez parfaitement compris, fit le général d’un ton distant. »
Laynar ne put s’empêcher d’afficher un sourire narquois.
« Et comment suggérez-vous que je m’y prenne, mon général ? En me déguisant en dame de compagnie ? »
Il regretta immédiatement d’avoir posé la question lorsque ses deux supérieurs échangèrent un regard entendu…





Pick se mit à rire, s’emparant de sa lance. Le jeune Arven paraissait quant à lui déconcerté.
« Vous avez désobéit à un ordre de mission donné par vos supérieurs, mon capitaine ? »
Souriant, Laynar lui tapota l’épaule pour toute réponse.
Dans la confusion ambiante, au milieu des explosions se relaya l’ordre d’un bout à l’autre de la ligne. « Aveinyere ! »
Autrement dit, tout le monde devait se tenir prêt à charger. Laynar se demanda pourquoi l’on s’évertuait encore à donner les ordres dans l’ancienne langue. Plus personne ne la parlait. Il n’en répéta pas moins l’ordre à son tour et tous se tinrent prêt.
« Mon capitaine ! »
Laynar se tourna vers le messager qui venait de débouler parmi les hommes.
« On vous demande mon capitaine ! A la réserve !
- Nous sommes sur le point de donner l’assaut ! Ca ne peux pas attendre ?
- C’est important, monsieur !
- Bien, j’arrive ! »
Se tournant vers Pick, il transmit ses directives.
« Attendez mon retour, pour l’assaut ! Que personne ne quitte la ligne ! »
Le vieil homme ne broncha pas, perdu dans ses pensées.
« Pick ! Tu m’entends ?
- Je t’entends, mais il y a quelque chose qui ne colle pas.
- Quoi ?
- Dans ton histoire. Y a quelque chose qui ne colle pas !
- Bon sang, Pick, c’est pas le moment !
- Je sais, fit le vieil homme. Mais quand même ! Tout ca n’explique pas que tu sois encore en vie ! »
Laynar se détourna pour s’éloigner alors que raisonnait l’écho de la voix de Pick.
« Et puis on sait toujours pas qui est l’homme mystérieux ! … »
Sans y prêter attention, il marcha d’un pas pressé vers la réserve qui n’était qu’à quelques dizaines de mètres de là. Une fois dedans, il crut un moment qu’il se fut s’agit d’une méchante farce. Personne ne s’y trouvait jusqu’à ce qu’un homme émerge de l’ombre, les traits cachés sous une épaisse capuche. Rabattant celle ci avec calme il découvrit son visage et Laynar salua le général Axos.
« Bonsoir, Laynar. »
Une femme émergea à son tour de l’obscurité pour venir se placer aux côtes de son amant.
« Ganiède a insisté pour que nous venions jusqu’ici afin de vous remercier de ce que vous avez fait pour nous. »
La jeune femme lança un sourire rêveur en direction de son cher Axos.
« Personne n’est au courant ? » Poursuivit le général.
« Personne, pas même le commandant. Il y a bien sur Alyadrae, mais elle ne parlera pas.
- Parfait. J’espère que vous avez pleinement profité des cinquante milles kinahs et de la bière.
- Comme il se doit, mon général. Et vous qu’allez vous faire à présent ? »
Ganiède s’enroula dans les bars de son amant et Laynar détourna le regard pour s’empêcher de les regarder s’embrasser à pleine bouche. Apres un temps, elle répondit.
« Mon père a convenu que le palais n’était plus sur et m’a confié sous la protection d’Axos. Si rumeur il y a eut concernant mon amant, celui ci a officiellement été appréhendé par l’armé et mis à mort. Axos et moi pouvons désormais agir à notre guise. Tout cela grâce à vous. »
Laynar se contenta d’acquiescer en silence.
« Merci, capitaine, fit le général, et bonne chance pour la suite.
- Bonne chance à vous deux. »
Laynar se détourna mais avant qu’il n’ait put passer la porte la voix d’Axos se fit une dernière fois entendre.
« Ha ! J’oubliais, Laynar.
- Oui, mon général ? »
Axos se piqua d’un sourire.
« Bonnes fêtes.
- Mouais. »
Quelle fêtes ?
Partout où portait le regard ce n’était que désolation. Les barricades de fortunes sur la ligne de front, chariots, tonneaux, sacs de terre, chariots encore, offraient un piètre décor pour de bien sombre fête. Les soldats attendaient de monter à l’assaut, massés sous le déluge de feu et bon nombre d’entre eux gisaient déjà sur le sol. Laynar rejoignit ses rangs en pestant.
« Tu parles d’une fête… »


Dernière édition par Laynar le Lun 20 Juin 2011 - 0:54, édité 3 fois
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Ebereth
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Ebereth


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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeMer 13 Jan 2010 - 2:14

La silhouette de Laynar et son visage goguenard teinté d'assurance et de roublardise manquent cruellement à Sanctum depuis son départ...
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Alyendra
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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeDim 31 Jan 2010 - 2:24

Au capitaine Laynar, bureau militaire, Sanctum.

Cher Laynar,

Je t'écris depuis une charmante geôle de Verteron, où j'attends la fin du jugement en cour martiale. Mon entrée fracassante a été très remarquée. Le colonel Morios a tenu à m'acueillir en personne... Pour fêter sa victoire, sans doute... Charmant, n'est-ce pas? et bien il n'a pas été déçu du voyage. Si tu avais vu sa tête... c'était à mourir de rire.


"-Lieutenant!! Où sont votre uniforme et votre arme?"
Alyendra, au garde à vous, la face du colonel Morios presque contre la sienne, affichait un imperceptible sourire de victoire face à l'air outré de son superieur.
"- À Sanctum, mon colonel.
Bon sang, vous aviez reçu une missive vous demandant d'être prête à être téléportée d'un instant à l'autre... et vous débarquez dans... dans cet accoutrement!
La jeune femme jeta un regard à sa tenue... un sous-vêtement seulement en guise de haut, et en bas, la robe son uniforme complètement débraillée.
"- C'est que... j'ai eu un... » elle réprima difficilement un sourire, portant brièvement la main à ses lèvres comme pour le masquer « ...un imprévu, colonel. »
Son interlocuteur vint approcher un peu plus son visage, menaçant.
« - Bientôt croyez moi, vous n'aurez plus le loisir d'avoir quelque imprévu que ce soit... c'est le trou qui vous attend, et pour un bon moment. Vous n'êtes pas prête de revoir la lumière du jour, lieutenant Alyendra...»
il prit d'un pas rageur la direction de la porte.
« - … Et faites moi disparaître ce sourire, vous n'avez aucune raison de vous réjouir. Mettez moi ça en cellule. Et donnez lui des vêtements corrects! »

oh, je sais bien ce que tu vas dire, je ne devrais pas être aussi désinvolte dans ma situation. Mais je n'ai pas envie de me lamenter sur mon sort. Je suis fière de ce que j'ai fait. Au fait, j'ai eu le loisir de retrouver de vieilles connaissances communes a qui j'ai transmit tes amitiées. Lenios s'est fait coffré pour avoir volé de la nourriture en cuisine, et mis a part cela se porte toujours bien, rondement et surement. Il a évité de cette manière une bataille qui devait se dérouler ces derniers jours. J'ai également fait la rencontre de certaines des chaires fraiches qui ont rejoint les rangs depuis peu.

« … Alors c'est vous, le lieutenant Alyendra? Wah! Ça alors! Quand je dirais ça aux autres... toute mon unité ne parle que de vous! C'est vrai que vous avez tué un commandant ennemi dans son propre camp sans être remarquée? Wah... »

Alyendra était allongée sur une banquette qui puait la sueurs de générations de militaires revêches. Les draps étaient humides et le sol, de terre battue, comportait quelques flaques dont elle ne voulait pas connaître la nature. De l'autre côté du couloir, le bleu, quinze ans tout au plus, avaient les yeux écarquillés, ses deux mains agripés aux barreaux entre lesquels il collait son visage. À deux cellules de là, Lenios dormait en ronflant allègrement.

"- pourquoi ils t'ont enfermé, le bleu? » Se contenta-t-elle de répondre.
Il baissa les yeux.
« - j'ai refusé de frapper un de mes camarades qui devait prendre une correction. »
Aly abaissa sur lui un regard compréhensif et secoua la tête.
«- je sais pas qui t'a donné cet ordre mais c'est un imbécile. L'armée n'est pas faite pour que des rancœur naissent entre soldats. Et c'est aux supérieurs d'assumer les corrections qu'ils infligent. Seulement certains pensent qu'ils en ont tellement chié quand ils étaient à ta place qu'ils se sentent obligés de montrer qu'aujourd'hui c'est eux les chefs. » elle acquiesça de la tête en plantant à nouveau ses yeux au plafond. « tu as bien fait, petit. »
un sourire naquis sur ses lèvres, accompagné d'un air fier et d'un regard brian.
«- Je vous remercie, lieutenant. Mais... » il fronça les sourcils « on dit que vous allez passer en jugement bientôt... qu'est-ce que vous avez fait? »
La jeune femme sourit en coin.
« - j'ai tué un commandant ennemi dans son propre camps sans être remarquée... ou presque.


J'ai eu droit a une première séance aujourd'hui. j'ignore s'il y en aura d'autres. J'ai pris le parti de tout leur raconter, sans mensonges. Après tout, si je suis autant une héroïne que ce bleu le dit, je ne vois pas pourquoi je m'en cacherais. Pour ma part, tu te doutes que si je l'ai fait c'est que je jugeais cela juste, ce gamin n'avais pas 18ans et n'avait jamais fait ce genre de chose. Aurai-je du le laisser aller au casse pipe? J'en ai laissé partir suffisamment... est-ce un crime d'en épargner un?

- Je vous en prie, madame, m'envoyez pas là bas... ma femme est train d'accoucher à l'heure qu'il est...
Alyendra était partagé entre lui mettre son pied au cul pour lui apprendre la vie et simplement le laisser gémir en continuant de taper sur le sac de sable flottant dans sa chambre d'officier... qu'aurait-elle pu faire d'autre?... l'ordre ne venait pas d'elle. Il émanait directement du colonel, avec lequel elle avait suffisamment de problèmes. Le fait qu'elle ai formé ce gosse cette semaine là n'y changeait rien. Ce n'était même pas un élément particulièrement bon qui aurait mérité une quelconque faveur. s'arrêtant un instant pour essuyer sa sueur à l'aide d'une serviette, elle haussa le ton.
- Ce n'est pas à vous d'en decider, soldat Xelion. Et par pitiée arrêtez de pleurnichez, vous êtes ici pour combattre, ni cueillir des fraises, ni vous défiler.
il prit un air exsapéré
- lieutenant, ne pouvez-vous donc le convaincre? Allez lui parler, je... je trouverais quelque chose pour vous en retour... je... je trouverais bien quelque chose!
jettant de côté la serviette, elle le pris par le col et approcha son visage.
- changez de ton avec moi, je ne suis ni votre amie, ni votre mère, ni à vendre. » elle desserra son emprise. «  … et si vous croyez que mon jugement aura un quelconque pois pour le colonel, vous vous trompez. Cela risquerait même de jouer en votre défaveur. Je ne peux rien pour vous. rompez.

La larme à l'œil, le jeune homme s'approcha de la porte. Il s'arrêta juste avant de la passer.
-sachez seulement, lieutenant, que le colonel m'a confié cette tache pour se venger. C'est une mission suicide... je ne verrais jamais mon enfant.

Des images se succédèrent dans la tête d'Aly. Des images d'enfance, de son frère, d'elle même... qui n'avait rien fait...

« attendez, soldat. Venez par ici.
Il repassa la porte dans l'autre sens, une lueur d'espoir dans les yeux.
« quelle est votre mission exactement?
« m'infiltrer dans le camps ennemi pour récupérer un plan de bataille... »
elle haussa un sourcil. En effet, c'était du scuicide. Pourquoi le colonel n'envoyait-il pas quelqu'un de compétant?...
Elle marqua une pause, le jaugeant du regard.
« ...tu vas avoir un enfant? À ton âge? »
il aquiesca sans mot dire, le regard grave et la tête basse. Aly soupira.
« Je vois... êtes vous capable d'exécuter un ordre, soldat? Ou êtes vous a ce point lâche que vous ne pouvez rien accepter d'autre que de sauver vos petites miches?
Il acquiesça.
«-  j'execturerais cet ordre au péril de ma vie si je n'ai pas le choix. Mais je tenais à vous dire que cette décision était selon moi injuste. Il y a des gens bien plus qualifiés qui pourraient mener cette mission à bien. »
« Bon. je vais vous en donnez un d'ordre, et sachez que si vous désobeissez, vous vous en mordrez les doigts pour le restant de vos jours. installez-vous dans un coin de cette chambre. Vous n'en bougez pas, ni ne mangez, ni ne buvez, ni ne respirez jusqu'à ce que je revienne. C'est compris? Maintenant donnez moi vos ordre de mission. »


Je pense que tu comprendra pourquoi je l'ai fait. Hélas, tout le monde n'est pas de mon avis. Je pensais que cela serait passé inaperçu... j'y allait ni vu connu, je faisais le boulo, et le petit serait passé pour un héro, ce qui aurait mis le colonel en rogne... du pain béni! c'est vrai, j'ai fait du zèle. Comprend moi! Le commandant est arrivé au mauvais endroit au mauvais moment. j'avais les plans en main, prête a repartir, dans cette foutu tente, et là, il est entré, tranquilement, se servant un verre de vin après une dure journée. Je ne pouvais pas passer à côté de cette occasion d'arrêter les offensives. Seulement voilà, je n'étais pas censé savoir que des négociation avaient commencées entre nos deux camps...

- vous l'ignoriez?
- absolument, général. Je vous assure avoir voulu faire au mieux de nos intérêts.
Axos avait l'air tendu. Alyendra le savait, il leur devait à Laynar et elle une fière chandelle. Elle était même heureuse que cette affaire soit portée devant lui. Seulement voilà. Comme tout le monde, il même s'il était de son côté, il ne pouvait pas faire de miracle. il se devait d'être juste. Si encore il n'avait jamais rien fait pour la sortir de mauvaises situations en cour martiale, il aurait pu passer l'éponge. Mais ce n'était pas le cas. Elle lisait dans son regard « comprenez, lieutenant, je ne pourrais pas toujours vous sortir des mauvais draps dans lesquels vous vous mettez tout à fait consciemment. ». s'il n'agissait pas en toute partialité, toute l'armée se dirait qu'il sufit d'avoir un officier superieur dans sa poche pour faire tout et n'importe quoi...
- ce n'est pas la question! Beugla le colonel Morios. Votre rôle n'est pas de faire au mieux de nos intérêt, votre rôle et d'obéir aux ordres! Une chose que vous bafouez comme on crache dans...
- mon colonel, le coupa-t-elle, je n'ai désobéi a aucun ordre.
- ne jouez pas sur le mots! Vous avez volé une mission qui ne vous était pas destinée!
Le général Axos lui intima le calme d'un geste.
- et pour ce qui est du soldat...
- il n'a fait qu'obéir à l'ordre d'un officier supérieur. Rien qui soit répréhensible.
- ce n'est pas cela lieutenant. Je tenais juste à vous informé qu'il est tombé au champs d'honneur.
Aly eu un tic nerveux sur le visage. Elle repensa à ce jeune homme, à sa femme qui se retrouvait seul, à son enfant...
- il s'est battu fierement, en soldat. Tel était son devoir. Tel est notre devoir à tous. » poursuivit le général.
Elle acquiesça d'un signe de tête, sans plus cillez. S'ensuivit un petit moment de silence, quelle finit par briser.
« - puis-je dire autre chose pour ma défense, monsieur?
- faites.
Le colonel Morios a fait une faute en voulant envoyer un soldat débutant pour une mission aussi importante. D'autres étaient bien plus qualifiés. Selon moi n'a agit que par représailles par ce que ce soldat lui avait manqué de respect.
-comment osez-vous? » S'insurgea le colonel. « je l'ai envoyé car personne d'autre n'était disponible. Mis a part vous, et votre faute durant cette mission prouve que j'ai bien fait de prendre cette décision.
- cette faute, comme vous dites, à permis à l'armée adverse de se retirer sans que nous ayons à négocier! » Répliqua avec une rage incontrôlable au fond des yeux la jeune femme.
- vous avez mis en péril notre parole et nos relation diplomatiques! Comment pouvez-vous oser vous venter de vos actes?
- ha! Par-ce que vous tenez à vos paroles et à la diplomatie en allant chercher des plans de batailles dans le camps ennemi peut-être?
Le général soupira et coupa court à la discutions.
- bien... nous vous remercions, lieutenant. Le verdict sera rendu bientôt. Soyez certaine d'en être informée dans les plus brefs délais.

J'attends donc ce foutu verdict. J'ignore totalement quel en sera la nature... certains éléments jouent en ma faveur, mais la faute que j'ai commise au yeux de l'armée est une faute grave, quel qu'en soit le résultat, et j'avoue ne pas avoir joué très finement pendant le procès. Un jour il faudra que j'apprenne à la fermer, fait m'y penser un de ces quatre. Mais ce jour n'est pas arrivé. Je suis désolé que nous ayons du nous quitter aussi rapidement. (quelque chose est raturé) Je suppose que tu acceptera toutes mes excuses, je n'y suis pas pour grand chose. .

Je te tiendrais bien évidement au courant de l'avancée des choses. En attendant prend soin de toi, et transmet toutes mes amitiés aux gens de Sanctum, et en particulier à ceux avec qui nous avons travaillé. Je compte sur toi pour les aider en mon absence. Et ne compte pas te débarrasser aussi facilement de moi, je ne compte pas croupir ici pour l'éternité.

Avec toute mon (rature) amitié.

Aly
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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeLun 1 Fév 2010 - 4:19

Ces quelques mots griffonés sur un petit bout de papier parvinrent jusqu'a Alyendra

"Lieutenant. Débrouillez vous comme vous le voulez mais revenez ! C'ets un ordre."
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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeLun 1 Fév 2010 - 23:24

Capitaine,

Je suis au regret de vous annoncer que je ne peux executer l'odre que vous m'avez transmis.
C'est fini, Laynar. ils m'ont bouclé et pour de bon. ce foutu morios avait raison. je ne suis pas prête de revoir le soleil... "jusqu'à nouvel ordre", comme ils disent... La seule chose que je puisse espérer maintenant est une remise de peine ou un miracle. Axos a été retiré de l'affaire pour impératif de service urgent sur le terrain et remplacé par cette peste de Preïa. évidement ça n'a fait qu'empiré ma situation. à l'heure où je t'écris, je suis accusé de traitrise, et désobéissance grave envers un superrieur, ainsi que de multiples actes de rébélion qui ont été ressortis pour l'occasion. j'enrage... me voila bien servi de tout ce que j'ai fait pour l'armée... cet endroit pu, je m'ennuis, je tourne en rond comme un fauve en cage... J'aurais préféré le peloton d'execution, mais tu te doute bien pour la daeva que je suis, les mesures prises sont un peu particulières... je pris Aion pour que ce ne soit que temporaire. mais Aion m'écoute rarement. peut-etre qu'Ish à raison.
j'espère qu'à Sanctum les affaires marchent bien. pense à me tenir au courant. je voulais également te parler de ou trois choses auxquelles j'ai pensé dont je ne te parlerais pas sur le papier. Si tu passe près de Verteron, viens me voir à l'occasion. salut les autres pour moi, et fait moi plaisir, buvez tous à n'en plus pouvoir un bon coup à ma santé... et pour tous ceux dont on se souviens plus le nom. J'espère que vous réussirez.

Aly
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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeMar 31 Aoû 2010 - 2:36

L AFFAIRE DE L EXECUTION DE PERILES


Cinquante trois…
C’est le nombre d’élèves qui défilèrent devant lui, serrant soigneusement contre eux leur tablette de cire alors que leurs pas se pressaient pour rejoindre les différents loisir de cette fin de journée. A cette heure, le soleil rasant projetait par les baies vitrées du petit amphithéâtre sa lumière chaude dont venaient s’habiller les murs de pierre blanche. Un à un, le professeur rangea ses livres, de vieux édits sur l’arithmétique. Soigneusement il traça, comme chaque soir, sur une petite feuille le trait synonyme d’une nouvelle journée terminée.

Cinq cent soixante quinze journées…
C’était le temps écoulé depuis qu’il enseignait dans l’école du petit village de Périles, à l’est, au delà d’Heiron.
Ajustant ses lunettes, il sortit d’un pas calme de la salle pour arpenter la fraîcheur des arcades. Il lui fallut quarante pas pour les traverser, puis vingt autres pour parvenir jusqu’au hall et au delà s’ouvrirent les grandes portes sur la place encore gorgée de monde à cette heure ou s’attardent les derniers commérages.

Douze étals…
Ils ventaient leur produits et exhalaient dans la douceur de fin de journée, les parfums capiteux des saveurs estivales. Il chanta six fois le même refrain le temps de longer les rues pavées jusqu’à la petite demeure qui lui servait de foyer. Courant sur un étage, elle s’inscrivait parfaitement, à l’instar de ses semblables, dans ce décor serein de pierres claire. Le professeur s’arrêta comme chaque soir sur le pas de sa porte, un instant seulement, avant de pénétrer dans la douceur de son foyer. Et comme chaque soir depuis sept nouvelles lunes, la voix aimante de son épouse accueillit son arrivée.
« Tu es rentrée ? »
Il déposa ses affaires sur la table de bois laqué qui ornait l’humble salon et elle ne tarda pas à émerger de la pièce voisine, son sourire dévoilant, comme à l’accoutumé, seulement la rangée superieure de ses dents. Elle avait un sourire agréable qui lui rappelait un quart de lune. Il lui rendit son enthousiasme par un tendre baisé avant d’aller rincer ses mains dans un petit récipient d’argent.
« Tu a pensé a ramener ce que je t’avais demandé ? Fit-elle d’une voix enjouée »
Il se retourna vers elle et elle se prit à rire.
« Tu as oublié n’est ce pas ? »

Trois mélas…
C’était ce qu’il avait promis d’acheter sur le marché avant de rentrer.
« Cela m’était sortit de l’esprit, avoua-t-il.
--– Et bien tant pis pour toi. Tu n’aura ton gâteau au fruits que demain. »
Il l’enlaça en riant mais elle se contenta de sourire en le regardant.
« On est le troisième jour de la semaine, fit-elle. Celui ou tu vas faire ta ballade habituelle.
– C’est vrais.
– Et bien si tu te dépêche tu peux encore passer sur le marché pour m’en prendre.
– Je le ferai… »
Il s’embrassèrent un long moment, enlacés l’une contre l’autre.
« Je t’aime, murmura-t-elle.
– Je t’aime aussi. »
A peine ces mots prononcés, elle se recula soudainement pour fouiller dans une besace.
« J’oubliais, une femme est passé pour toi. Elle m’a donné une lettre qui t’es destinée.
– Une femme ?
– Elle a dit qu’elle s’appelait Alyendra. »
Il se figea et son cœur se mit a battre sourdement bien qu’il s’efforça de conserver son sourire habituel. Il sentait le sang gronder dans ses tympans à chaque pulsation.

64 battements…
C’est le temps qu’il fallut a son épouse pour lui présenter la lettre. Elle était d’un blanc jaunis par un trop long trajet et il la prit sans dire mots. Elle se contenta de le regarder.
« Tu ne l’ouvre pas ?
– Je… l’ouvrirait tout à l’heure. »
Il contempla longuement le sourire en « quart de lune » qu’elle lui offrait. Edelweiss était belle dans sa robe simple, ses cheveux clairs retenus par un demi cercle d’or.
« Je peux t’emprunter ton serre tête ?
– Tu me le rend ce soir ? » Répondit elle en fronçant les sourcils.
« Promis… »
Apres qu’elle le lui eut tendu, il l’embrassa sur le front puis sortit en silence.

Deux cent dix sept pas…
C’est ce qu’il lui fallut en pressant l’allure pour se rendre jusqu’au temple de la ville. Chemin faisant, il mit le serre tête pour retenir ses cheveux en arrière. Il s’arrêta derrière le temple, pour entrer dans une petite cabane de bois louée par ses soins. S’assurant que personne ne surveillait, dehors, il sortit d’un petit coffre une arbalète légère et l’arma de son unique carreau.

Quarante six marches…
Leur nombre séparaient le sol de la petite terrasse surplombant le temple. Là, se calant contre la balustrade a la faveur de la nuit tombante il se mit à compter.

Cinq cent trente deux…
Se redressant il arma son tir vers le parvis en contre bas. Un homme s’y trouvait et pour la quatre vingt deuxième fois il l’avait en joue. L’homme se rendait chaque même soir de la semaine au même endroit, à la même heure. Calant l’arbalète contre son épaule, le professeur décacheta d’une main la lettre qu’il n’avait pas quitté. Il tenta de maîtriser son souffle anxieux au moment ou ses yeux se portèrent sur les mots apposés à l’intérieur de celle-ci.
Ordre d’agir
Rangeant le mot, il se remit calmement en joue. Il laissa s’écouler soixante douze inspirations avant de poser son doigt lentement sur la gâchette.

« Trois millions deux cent mille kinahs…
C’est la somme qu’Aruldes de la maison d’Orlsen a détourné et nous pensons qu’il compte utiliser cet argent pour acheter la complicité d’agents asmodiens. »
Dans le bureau de garnison de Verteron, le commandant tournait en rond sous le regard de Laynar.
« Ne peut on intervenir rapidement ?
– Nous n’avons rien vu venir, lieutenant et il est dès lors trop tard pour tenter quoi que ce soit afin d’empêcher la transaction. »
Laynar écoutait fixement les détails de la tache que l’on attendait de lui.
« Il va de soit qu’une telle trahison ne peut pas rester impunie et nous avons ordre de répliquer afin de sanctionner cet acte. Aruldes a ses quartiers dans un village du nom de Periles. Vous allez vous y rendre et attendre l’ordre d’exécution… De l’avis de l’état major, de tels agissements ne doivent pas rester impunis… cependant il y a un léger problème… »


Cinq cent soixante quinze jours…
Et l’ordre tombait enfin. Laynar retira prudemment le doigt de la gâchette. Une femme fit son entrée. De nature fragile elle portait une robe de lin simple et son visage avait les traits de l’innocence encadré par de longs cheveux sombres. Comme chaque soir de la semaine, au même endroit, à la même heure, Elle rejoignait l'homme qu’elle aimait. Laynar changea lentement la direction de son trait pour le pointer vers la femme.
« Qu’elle est la nature de ce problème, commandant ?
– Aruldes possède le soutiens de la maison d’Orlsen… et sa famille est influente dans les autorités de Sanctum. »

La jeune femme s’immobilisa près de son amant un doux sourire aux lèvres.
« … Nous ne pouvons atteindre Aruldes en personne sans créer un incident diplomatique. »
Elle était gracile et totalement inconsciente des agissements de celui pour qui son coeur battait. Docilement elle vint se serrer dans ses bras.
« Mais il est indispensable de marquer le coup. Qu’il sache que toute traîtrise se paie au prix fort… »
Aruldes la regarda attendrit en caressant le ventre rebondit de sa compagne.
« Il fréquente une jeune humaine du nom de Lorial. Aruldes doit payer l’addition et si nous ne pouvons l’atteindre… »
Laynar repositiona le serre tête avant d’ajuster son tir.
« …un sacrifice nécessaire à la sûreté de l’état… »
Il inspira profondément.
« …nous n’avons pas le choix…nous sommes en guerre… »
Il avait fallut cinq cent soixante quinze journée pour construire cette vie, cinquante deux manuscrits pour maîtriser les bases de l’arithmétique, six vols de papillons pour remarquer la belle au quart de lune, soixante dix sept mille kinahs pour lui offrir une maison digne de ce nom,
« …des que vous aurez reçut la confirmation… »
…deux cents trois nuits pour courtiser Edelweiss, cinq aurores pour l’aimer…
« …Abattez là… »
Laynar pressa la gâchette.
…Il avait fallut cinq cent soixante quinze jours pour construire cette vie…et un seul pour l’effacer…


Dernière édition par Laynar le Lun 20 Juin 2011 - 0:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeMar 31 Aoû 2010 - 15:05

L AFFAIRE DE LA REVOLTE DE TOLBAS
(PARTIE 3)

Première partie dans les dossiers de la tour partie 1


La salle était emplie de rumeurs diverses, d'officiers s'activant à leur tache respective, courant qui de droite, qui de gauche, afin de transmettre les diverses informations qui tombaient. A la lueur d'une bougie, le général Axos lisait les dépêches d'un ton froid et contenu.
" Le gouvernement est sans tête. Meleth se trouve au Lycéum et les rapport sur son état de santé sont trop approximatifs.
- Souhaitez vous mon général que l'on envoie une escouade extraire le gouverneur ?"

Axos pris le temps de la réflexion.
" Non, conclut-il assez vite. Nous aurions se faisant, besoin de nous frayer un chemin parmi d'autres soldats et je ne veux pas ajouter à la confusion actuelle. C'est bien la dernière chose dont nous ayons besoin."

Une autre dépêche tomba.

"Ylenwe a démissionné de son poste de sénateur, lut-il d'une voix calme tout en levant son regard vers un lieutenant. L'information est elle confirmée ?"
Le subalterne sembla osciller dépassé par les évènements.
" Mon général, je..." Parvint-il à articuler.
Axos tendit la dépêche.
"Confirmez !
- Bien, monsieur !"


Axos se tourna vers son commandant pour parler à voix basse.
"Je veux que nous puissions agir rapidement en cas de conflit sans avoir a nous salir les mains. Faites placer Toloki et Euphorbia sous surveillance. Et rendez moi compte des agissement de Gibril."
Le commandant acquiesça puis, après un moment de silence questionna :
" Doit-on annuler l'opération "Cendres Froides", monsieur ?
- Pas encore. Ou en est-on ?"

Le commandant prit le temps de lire les dernières nouvelles entre ses mains.
" La colombe a enfin trouvé l'homme de sa vie, mon général. Elle est en attente.
- Bien... qu'elle ne fasse surtout sauter le phénix qu'à mon ordre. Pour l'instant il est le seul garant des institutions encore en place."

Axos prit le temps d'inspirer profondément.
" Des nouvelles du convoi ?" Ajouta t-il.
" L'import export se passe à merveille, monsieur.
- Parfait."


Le général massa sa nuque fatiguée. Ses dernières nuits ne lui avait laissé que peu d'occasions de dormir. Profitant que chacun était occupé a sa tache, il sortit d'un pendentif le petit portrait d'une femme au visage poupin.
"Ganiède, murmura-t-il pour lui même."

Il était en train de se laisser aller a sourire lorsque son commandant l'interpella.
"Mon, général. Une dépêche vient de tomber dans l'affaire Cendre Froide. "
Axos, pris le papier d'un geste agacé et le déplia pour y porter son regard. Son sourire s'affina au fur et a mesure des mots tracés dessus.
" Tolbas nous écrit enfin, fit-il d'un ton satisfait.... Les tomates sont mûres."


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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeJeu 9 Sep 2010 - 23:34

L AFFAIRE DE LA REVOLTE DE TOLBAS
(PARTIE 4)


Alexei observait les flammes consumant le bâtiment administratif dont la lumière faisait danser les ombres de la nuit. Le feu se propageait le long de la charpente et elle ne fut pas longue a céder. En peut de temps, l'office des représentants du sénat à Tolbas ne fut plus qu'un amas informe, tout comme le téléporteur et les fermes de quelques partisans du sénat. La ville de Tolbas et les paysans de Verteron étaient en pleine rébellion et il en était l'instigateur, lui, le jeune éleveur de porgus. Qui eut cru qu'un homme aussi insignifiant que lui deviendrait un jour le centre de tout un combat pour la liberté.
Lentement, Alexei se détourna des flammes pour donner quelques ordres. Il ne fallait pas rester ici. Bientôt les soldats allaient arriver. Il importait de mettre désormais tout le monde en sûreté en attendant que toutes les conditions soient réunis pour libérer la provinces du joug de l’incompétence du Sénat actuel et de son unique sénateur.
Un homme s’approcha de lui et malgrès la nuit alexei reconnus la silhouette de Laynar, le brave gars de la ville, venu s’essayer aux dur travaux des champs. Alexei s’en voulait de l’avoir entraîné dans toute cette affaire, mais les contacts de ce riverain avaient été une aubaine qu’il n’aurait pas pu manquer d’exploiter.
« Le représentant du Sénat s’est probablement enfuit ce matin, fit Laynar. Nous n’avons pas trouvé de trace chez lui, ni de sa famille, ni de lui. »
Alexei serra les poings. C’était bien là la preuve de leur forfaiture. S’enfuir ainsi en délaissant Tolbas. Il avait bien fait de lancer la révolte ce soir. Il observa un moment de silence avant de regarder le riverain. On le surnommait l’homme tomate, pour se moquer de ses piètres talents d’agriculteur, mais qu’importe. A cette heure, Alexei avait besoin de se confier a quelqu’un, aussi piètre fermier soit-il.
« Comment avons nous fait ? » Questionna-t-il. « Comment avons nous fait pour trouver le courage et les moyens d’une telle révolte ? »
Son interlocuteur se contenta de sourire dans un premier temps.



8 heures plus tôt, Etat major de la légion Icarus.

Axos présidait a la table des directives, secondé par son commandant quand la missive lui parvint. Il prit le temps de la lire à voix basse avant d’en faire un compte rendu audible.
« Notre Phenix ne semble pas disposé a rendre le pouvoir et rien n’a avancé au niveau du Senat »
Le brouhaha qui s’éleva parmi les gradés traduisit la tension ambiante qui régnait autour de cette table depuis des jours.
« Nous n’avons plus le choix, poursuivit Axos. Déclenchez les suites de l’opération Cendre Froide ! »
Sitôt les mots prononcés chacun s’activa pour aller donner ses directives et seul le commandant demeura aux cotés du général. Calmement il observa Axos avant de murmurer :
« Tobas à perdu la trace d’Euphorbia. Sommes nous certain qu’elle ne posera pas un problème ?
– Il est trop tard désormais pour nous en soucier, commandant » Furent les mots du Général.






5 heures plus tôt

Toolan prit lui même le commandement de l’arrimage du navire sur les quais de la citadelle de Verteron. Il était hors de question de laisser faire les Shugos. Tout se passa comme prévu et il fut ravit de s’apercevoir que le convoi était prêt, attendant son précieux chargement. Le jeune Lemeth vint à sa rencontre et pose un regard calme sur les caisses que l’on déchargeait du navire.
« Tout ca ? » Lança-t-il.
« Il y en a pour toute une armée, plaisanta Toolan. Ne t’en fait pas, gamin, la facture ne sera pas pour nous. »
Apres un moment de réflexion il ajouta.
« Lay va bien ?
– Il se tiens prêt, monsieur. »
Toolan gratifia le jeune d’une bonne tape sur l’épaule.
« Parfait. Transmet lui ce convoi jusqu’à Tolbas et dit lui qu’on passe a l’étape deux. Il y a assez d’arme là dedans pour soulever tout Verteron.»
Lemeth hocha silencieusement la tête ce qui eut pour effet immédiat de faire grimacer Toolan. Ce gamin était d’un calme. Des son temps, Lay et lui aurait posé tout un tas de questions avant de suivre les ordres. Secouant la tête, l’officier prit le temps de s’envoyer une bonne gorgée d’alcool et prit en charge d’accélérer le déchargement du bateau.




2 heures plus tôt à dans la ferme de Laynar.

Euphorbia était partie depuis peu et Laynar observait le petit coffre de bois ouvert devant lui lorsque les hommes entrèrent dans la ferme. Aux nombres de quatre, ils étaient vêtus d’un manteau sombre pour cacher leur uniforme réglementaire. Le capitaine soupira avant de porter la main dans le petit coffre pour en extraire son insigne puis d’un signe de tête désigna les caisses de tomates entassées dans un coin. Aussitôt les hommes en extirpèrent lames, arbalètes et munitions.
Laynar prit le temps de les regarder chacun avant de s’exprimer dans des thermes clairs.
« Nous avons ordre de lancer la suite de l’opération Cendre Froide. Vous connaissez les directives. Masquez votre visage et suivez moi. Personne ne doit se mettre en travers de notre route ! »
Tous quittèrent la ferme en milieu de soirée pour se fondre dans la nuit.


1 heure et 40 minutes plus tôt. Maison du représentant du Sénat à Tolbas

Roncarn était en train, à la lueur d’une bougie, de terminer sa lettre a l’attention du Sénat, lorsque la porte vola en éclat. Cinq hommes entrèrent et en quelques secondes les voie de secourt de sa maison furent bloquées. Il se retrouva à terre, une arbalète pointé sur lui alors que deux hommes réunissaient sa femmes et ses deux filles dans la pièce principale. Roncarn aurait bien voulut trouver le courage de les rassurer mais il n’était pas certain lui même de ne pas défaillir. En outre, les hommes bien que masqués, portaient des uniformes de l’armée et il craignait qu’il soit difficile d’espérer la moindre clémence de ces soldats.
« Je suis un représentant du Sénat, trouva-t-il néanmoins le courage de murmurer. Laissez ma famille en dehors de tout ca… »
Mais l’un des hommes se contenta d’aboyer, écrasant la tête du pauvre homme contre le sol.
« Ferme la ! Ne parle pas ! Ne bouge pas ! Bouge pas ! »
En peu de temps, lui et sa famille se retrouvèrent traînés hors de la maison.
« Ou nous emmenez vous ? » Hurla sa femme paniquée.
Mais le plus gradé des soldats se contenta de donner des directives à ses hommes.
« Emmenez les au point de rendez vous et attendez les ordres ! »

…Roncarn ne put s’empêcher de trembler.



40 minutes plus tôt.

La foule pressait Alexei devant les stock d’arme fraîchement débarqués, criant à la vengeance. Dans un coin du village une maison brûlait et la rumeur courrait bon train que l’armée était là pour reprendre le contrôle de Tolbas par les armes. Les armes tombaient a point mais Alexei hésitait encore.
« Il faut faire quelque chose, clama un grosse femme au visage empourpré »
Sitôt la foule lança a la nuit ses invectives et Alexei dut lever les bras pour obtenir le silence.
« Prenez chacun une arme, cria-t-il. Le Sénat tente de nous piéger et il ne nous laisse pas le choix. Ce soir, nous disons NON! »
Les habitants de Tolbas acclamèrent les propos d’une seule voix et se ruèrent sur les armes. En quelques minutes, les passions se déchaînèrent dans la rue.




2 minutes plus tôt.

Laynar, observait l’incendie des quelques bâtiments administratifs de Tolbas. Sitôt après avoir brûlé une ferme a l’écart de la ville il n’avait plus eut qu’a attendre que les émeutiers fassent le reste. Et voilà que leur chef désigné, Alexei, contemplait les flammes de la révolte allumées. Laynar s’approcha pour parachever le plan de ses supérieurs.
« Le représentant du Sénat s’est probablement enfuit ce matin, fit Laynar. Nous n’avons pas trouvé de trace chez lui, ni de sa famille, ni de lui. »
La nouvelle sembla prendre prise sur le jeune fermier. Laynar s’inquiétait de la possibilité que ce brave campagnard ne se désiste lorsque celui ci parla :
« Comment avons nous fait ? » Questionna-t-il. « Comment avons nous fait pour trouver le courage et les moyens d’une telle révolte ? »
L’homme avait besoin de se confier et Laynar se contenta de sourire dans un premier temps.
« J’ai toujours su que vous aviez l’âme d’un meneur, Alexei et les gens ont trouvé en vous un guide. Désormais nous attendons tous que vous nous meniez à la victoire… et que vous fassiez entendre nos revendications au monde entier. »


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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeJeu 9 Sep 2010 - 23:58

Ambiance tendue. Alyendra jeta un regard à droite, puis à gauche, avant d'enfin le poser sur son adversaire. L'atmosphère était moite et un brouillard de fumée se déposait en nappes dans la lumière diffuse des lampe à huile.

« Je me couche...
moi aussi... je suis pas fou... cette fille gagne toujours... »
Elle eu un petit sourire satisfait l'espace d'une seconde et interrogea d'un air provocateur son rival du regard. Celui-ci la fixait avec un intensités glaçante.

« Je relance de 10... » les autres joueurs partirent d'un murmure de stupeur. Aly sourit.

« il va falloir assumer une fois par terre, mon gars... »

l'homme se contenta de déposer ses jetons. Aly prit une gorgée de tord boyaux en riant avant de déposer elle même les siens. Dépités, les autres joueurs quittèrent la table pour se prendre un verre.

« Vous devriez prendre garde » dit l'homme à l'air distingué. Son petit bouc taillé était aussi noir que ses cheveux, noués sur sa nuque par un lien de cuir. « une femme aussi charmante ne devrait pas s'adonner à telles extrémités... jeu, alcool... ce n'est pas de cette manière que vous trouverez le parti idéal... »

Elle leva ses yeux de ses cartes vers l'homme avec un sourire en coin. « j'ai déjà trouvé l'homme de ma vie, je vous remercie de vous en inquiéter...  je relance de 20. vous suivez?»

il la regarda un instant dans les yeux, de son regard toujours perçant. « vous l'avez trouvé? Quel gâchi... »
« Je croyais que personne ne pouvait vouloir d'une dépravée telle que moi... vous changez d'avis?
Je suis et relance de 10... oh... non.... c'est juste qu'il ne vous mérite pas.
La jeune femme sembla prendre ombrage de la réflexion l'espace d'un instant.
Vous ne le connaissez même pas... mais peut-être pensez-vous avoir mieux à me proposer!
Qui sait. » il sourit enfin à l'attention de la jeune femme. « vous suivez? »
elle le regarda avec un air de défi « toujours... vous allez vous ruiner. »
Malheureusement je ne suis pas près à m'engager...
Elle le fixa un moment, puis reporta son attention sur ses cartes. L'homme soupira.
« Je dois abandonner la partie, je le crains. » Alyendra leva un regard presque outré sur l'homme. « quoi? Vous vous couchez? 
Je le crains, oui... mais ce n'est que partie remise, du mois si vous désirez à nouveau jouer avec moi, si l'occasion se présente.
La jeune femme, une fois passé son étonnement, haussa les épaules et empocha les jetons en riant. « Je suis toujours partante quant il s'agit de prendre des risques! » L'homme sourit et se leva pour s'incliner. « Si je puis me permettre... que faites vous dans un lieu si reculé? Marchandage? Mercenaire? » Aly haussa les Épaules. « J'essaie de faire tourner un petit commerce... je rachète des vieilleries, ou j'en récupère dans les bonnes occasions, et je revend ça dans une petite boutique ou sur le marché... ça marche plutôt bien... ça fait vivre, c'est déjà bien... »
il la toisa un moment. « Vous n'avez pas une tête à être marchande... »
c'est vrai... j'étais dans l'armée... avant... » sa voix se voila quelque peu et elle finit son verre d'une traite avant de s'en servir un nouveau.
C'est amusant! » dit l'homme en souriant « J'ai rencontré un fermier sur le marché qui vendait des tomates... lui aussi un ancien de l'armée. »
La femme parti d'un éclat de rire... « laissez moi deviner... cheveux sombres, un serre tête en or?... »
c'est cela.
Humf! Je paris que ses tomates étaient vertes...
détrompez-vous! Je n'ai jamais manger d'aussi bonnes tomates... rouge et juteuses à souhait.

Un sourire se dessina doucement sur les lèvres d'Aly. « Ce cher Laynar... il est encore capable de me surprendre. Je devrais aller lui rendre visite. 
Oh! Je suis sur que cela lui ferait plaisir... »
Alyendra se leva et finit son nouveau verre. « Bien, je vous remercie pour cette partie fort agréable... je vous ai bien plumé, mais ce n'est qu'à charge de revanche...
- en dédommagement de ma défaite, puis-je vous demander une faveur?
Vous pouvez toujours demander...
gardez cet argent pour offrir quelque chose à votre homme... dites lui également qu'il a bien de la chance... restez auprès de lui, l'amour est une chose précieuse.» L'homme prit la main de la jeune femme et s'y pencha. Alyendra sourit de toutes ses dents et lui envoya un clin d'œil.
Je n'y manquerai pas, monsieur le gentleman... »

Le lendemain, on aperçu Alyendra dans les rues de Sanctum... au même moment, Tolbas grondait...
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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 3:29

L AFFAIRE DE LA REVOLTE DE TOLBAS
(PARTIE 5)




Axos était à son bureau attendant les nouvelles de la rébellion lorsque Laynar entra.
Le capitaine salua les général d’un salut martial avant d’attendre qu’on lui donne la parole. Axos se leva lentement puis, croisant les mains derrière son dos pris le temps de tourner autour de l’officier détachant chacun de ses mots.
« Que faites vous ici, capitaine ? Vous devriez être en train d’appuyer une révolte à Verteron…
– Affirmatif, mon général ! »
Laynar se garda bien de croiser le regard de son Général, comme l’imposait le protocole.
« Dites moi donc, pourquoi vous vous trouvez devant moi en uniforme ? »
La voix du général, était trop calme.
« Il y a eut un imprévu, mon général… Euphorbia. »
Axos tiqua.
« Elle accompagnée du lieutenant Toloki, dame Eidyan ainsi que d’autres, ont réussit a retrouver la trace des rebelles. Elles les à convaincu, mon général… de rentrer chez eux. »
La face du général s’empourpra.
« Elle les a quoi ? »
Laynar ne crut pas bon d’avoir a répéter. Axos faisait déjà le ménage sur son bureau dans un accès de rage.
« Il y a néanmoins de bonnes nouvelles, mon général. Maeldron semble abandonner le pouvoir, selon les dires de dame Euphorbia. Il n’est plus besoin de chasser le Phenix. »
Axos contenu sa colère dans un coup bref sur son bureau.
« Nous abandonnons la mission Cendre Froide, lança-t-il entre ses dents à un subalterne. Rappelez l’amoureuse et dites lui d’abandonner le Phenix. IMMEDIATEMENT ! »
Se tournant vers Laynar, il ajouta :
« Quand a vous, je vous suggère de trouver un endroits assez éloigné de mon humeur pour que je ne vous fasse pas éliminer jusqu’à ce que nous ayons a nouveau besoin de vous., me suis je bien fait comprendre ?
– Monsieur, oui monsieur ! »
Saluant formellement son général, Laynar fit demi tour et sortit de la salle sans demander son reste.

Les gens de Tolbas réintégrèrent leur maison et l’on fête encore, secrètement parmi les vieux du village, le soir où les hommes trouvèrent le courage de se révolter pour la Cause….Cause bien sur que tout le monde oublia le lendemain et que d’aucun qualifie aujourd’hui de sombre histoire de porgus égaré…
Il ne fut plus fait mention de l’homme tomate dans les environs. Certains pensent qu’il s’en est retourné vers la ville, jugeant qu’un riverain ne pouvait de toute façon pas vivre bien longtemps loin des menus plaisir de l’agitation.





...Lendemain matin de la fin de l’Opération Cendre Froide, quelque part à Sanctum.

Laynar observait les lourdes portes de bois qu’il connaissait bien et soupira avant de lisser son uniforme. Saluant un des garde à l’entrée d’un rituel protocolaire, il se dirigea vers les bureau de la noble institution. S’arrêtant devant le bureau derrière lequel l’observait un fonctionnaire à l’oeil endormi, il porta la main à son visage pour le saluer et tendit de l’autre un papier.
« Capitaine Laynar Eltheniel, Officier de l’armée de Sanctum, officier en second des Ars Magna, immatriculé par le grade énoncé au compte de la légion Icarus.
– Hein ? »..fut tout ce que le fonctionnaire pu lâcher.
Laynar resta un moment au garde a vous, avant de se rendre compte que l’homme restait derrière son bureau sans bouger, la tête trop fatiguée pour fermer la bouche qu’il avait pendante.
« Je viens vous apporter ceci… »
Il lui fallut agiter le papier sous le nez de l’homme pour que celui ci se décide a l’ouvrir. Même après l’avoir lu, ce dernier articula mollement :
« Qu’est ce que c’est ? »
Laynar le regarda.
« C’est un papier pour la dame Euphorbia. Je viens conformément à ses directives, me présenter aux arrêts pour mon implication dans l’affaire Cendre Froide. »
Comme le fonctionnaire ne réagissait pas et se contentait de le regarder, Laynar dut se résoudre a tamponner lui même son document avant de le fourrer sur la pile d’un tas d’autres entassés et de suivre les gardes de la prison qu’il connaissait bien.

Ce n’est qu’arrivé dans sa cellule qu’il murmura pour lui même.
« …Et bien… j’ai une maison, finalement… »


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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeDim 6 Fév 2011 - 3:58

Laynar marcha le long des avenues jusqu’aux prisons de Sanctum. Dévalant la rampe qui s’enfonçait dans le sol il montra son insigne rapidement devant les gardes et monta les marches quatre à quatre pour faire irruption dans les quartiers protégés de la prison de Sanctum. Apres s’être entretenu un moment avec un des gardiens qu’il ne connaissait que trop bien, il traversa le bureau de son anciens commandant, profitant de ce fait pour déposer un rapport de longue date sur celui-ci. Non pas qu’il songea une seule seconde que quiconque s’y intéressait encore mais il se faisait un point d’honneur a rendre ses rapports….même avec de nombreuses années de retard.

Poursuivant sa progression dans le couloir il sentit son Ether diminuer sensiblement en accord avec les barrières magiques qu’il avait vu mises en place à l’époque de ce fou de chien noir. Il salua brièvement un garde qui était en poste devant une porte, puis la passa pour s’interrompre à son seuil.

Derrière, une femme à la carrure bien faite finissait d’administrer une raclée au pauvre homme étendu sur le sol. Laynar attendit patiemment qu’elle termine détournant la tête en grimaçant. C’était toujours embêtant lorsque l’on était obligé d’en arriver là pour quelques aveux.

« Il a parlé ? » Se risqua-t-il à demander plus par politesse qu’autre chose.
« On connais le nom de deux de ses complices, répondit le petit bout de femme.
– Bien, bien. » Gratifiant la jeune femme d’un sourire il crut bon d’agrémenter son introduction d’un petit compliment. « Tu ne perd pas la main »
Il était de notoriété publique que les femmes adoraient qu’on leur fasse un petit compliment par ci, par là et celle ci en particulier était d’un naturel trop complexe pour ne pas s’embarrasser de gagner son humeur au moins pour la journée.
« J’aimerais que tu fasse quelque pour moi »
Elle prit le temps d’essuyer ses mains a un bout de tissus propre avant de relever la tête.
« J’croyais qu’on était déjà sur un coup. Tu devrais déjà être en train de m’aider à l’interroger plutôt que de te radiner ici avec cinq heures de retard.
– Ca fait cinq heures que t’es là ? »
Laynar pris le temps de dévisager le prisonnier inconscient sur le sol avec une soudaine marque de sympathie pour lui. Il semblait qu’Alyendra ait dit vrais au regard des contusions du pauvre homme.
« Tu me fais quoi, là, Lay ? » Fit-elle contrariée. « On va dans les Abysses, on ramène ce gars qui trafique avec les Asmodiens et t’es même pas là pour l’interroger ?
– J’ai un truc plus gros. »
Les quelques notes tombèrent sur la petite table de bois rugueux dans un bruit mat. Alors qu’elle jetait un coup d’œil sur les pages griffonnées, il se lança brièvement dans une explication un peu plus détaillée.
« Il se nomme Loric. Visiblement il est accusé par un Lieutenant Colonel du nom d’Astaldo, d’avoir filé avec des renseignements compromettants jusqu’en Asmodée. »
Elle releva les yeux sur lui.
« Il nous faut trouver le plus de renseignement possible sur lui et lancer un avis de recherche, fit-elle. »
Il se contenta d’acquiescer et du menton elle désigna le prisonnier a terre.
« Et qu’est ce qu’on fait de lui ? »
Laynar observa un moment le pauvre avant de se décider à sortir sans répondre. Son travail était de faire la guerre et de suivre des ordres voire d’attraper les ennemis d’Elyséa… Certainement pas de les juger.
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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeDim 6 Fév 2011 - 4:18

Depuis un moment on peux croiser le sosie de Loric combattre dans les abysses aux cotés des Asmodien. La rumeurs se propage, dans les rangs Élyséen, semant une certaine confusion. Comment un Daeva aussi engagé a t'il pu trahir, et si c'est lui, comment se fait il qu'il ai une apparence Asmodienne?.
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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeDim 6 Fév 2011 - 16:01

L AFFAIRE D ASMODEE
(PARTIE 1)




Lorsque Laynar entra, les officiers réunis dans la salle se levèrent de concert comme le protocole l’imposait. Seuls les quelques hauts gradés au premier rang restèrent de marbre, gainés dans leur chape se silence impassible, attendant patiemment que soit exposé les faits. Il ne fallut que quelques foulées au capitaine pour rejoindre l’estrade et signifier qu’il était prêt à prendre la parole. Parcourant rapidement ses notes sur le pupitre, il attendit le signal pour commencer d’une voix claire et concise. Il lui fallut s’efforcer de parler fort de façon à ce que tout le monde entende, état de fait qui durait depuis toujours et durerait jusqu’à ce que quelqu’un se décide enfin à inventer un procédé magique qui permettrait d’amplifier définitivement la voix.
« Capitaine Laynar Eltheniel, Officier de l’armée de Sanctum, officier en second des Ars Magna, immatriculé par le grade énoncé au compte de la légion Icarus.
Genéral. Messieurs les officiers supérieurs, officiers… rapport relatif au cas du dénommé Loric. »


Prenant le soin de boire un verre d’eau, il se racla la gorge avant de poursuivre.
« En enquêtant il y a peu sur une dénommé Aoife dont il à été confirmé par un membre de sa famille qu’elle était bien partiellement Asmodienne, j’ai été redirigé vers un Elyséen répondant au nom de Loric et ayant disparut il y a peu de Sanctum en possession, comme certains le suspectent, d’information capitales pour la sécurité d’Elyséa. J’ai réuni certaine information sur ce Loric, dont certaine restent a vérifier, afin que chacun se fasse une idée sur la dangerosité ou non de l’individu.

Il semble avoir un passé assez violent et possède à sa charge, plusieurs altercations violentes avec des Elyséens qu’il semble mépriser. L’individu est décrit comme aggressif et son apparente déception perpétuelle concernant ceux de sa race l’inscrivent comme un individu plus que susceptible d’avoir franchit le pas de la trahison. Plusieurs témoins affirment l’avoir vue combattre aux côtés des Asmodiens récemment et des mots même du Lieutenant Commandant Astaldo, il se trouverait actuellement à Pandémonium, bien qu’il n’y ai pour l’heure aucune façon de le confirmer. Elément pouvant corroborer la thèse d’une trahison militaire, il est important de souligner que Loric n’est pas étranger au maniement des armes ayant servit comme homme d’arme de l’académie Eshtar avant de rejoindre les rangs de l’Armée. D’ailleurs, concernant cette dernière affectation, si il n’est nulle part fait officiellement mention d’une quelconque note certifiant de son départ du corp millitaire, je suggère que le dénommé Loric soit mis sous le coup d’une injonction à se présenté au service et soit poursuivit pour désertion.

Mais le plus grave reste encore que des soupçons pèsent sur la possibilité que Loric ait fait passer des informations à l’ennemi. Certains affirment que Loric était par une position particulière en possession de pièces maîtresses, documents, ou connaissance susceptible de faire vaciller la sécurité militaire d’Elyséa. Si la chose est avérée, il devient impératif de lancer un avis de recherche généralisé concernant Loric, de l’intercepter par tous les moyens nécessaires et de l’interroger sur les éventuelles fuites dans l’armée asmodienne. De plus, l’individu ayant été en relation avec une fille liée aux asmodiens sur le sol d’Elyséa, il me semble incontournable de diligenter immédiatement une enquête liée à la sécurité militaire pour s’assurer qu’il n’y ait pas un réseau d’asmodiens qui se soit constitué au sein de Sanctum. »


Alors qu’il prit le temps de boire une verre d’eau, un officier supérieur se pencha en avant pour prendre la parole, non sans avoir questionné du regard ses coreligionnaires.

« Capitaine, fit-il d’une voix détachée. Cet homme que vous nous décrivez semble se trouver à l’heure actuelle en Asmodée. Pourrait-on savoir comment vous comptez mettre la main dessus ? »

Laynar acquiesça à la question. Il semblait évident qu’on la lui poserait à un moment où l’autre.

« La chose est simple monsieur. Monter une équipe capable d’infiltrer Pandémonium et exfiltrer le sujet jusqu’à Sanctum. Et pour se faire je ne connais qu’un homme qui ait l’équipe nécessaire à ce genre de mission…. Le Lieutenant Toloki. »

Les Officiers supérieur se regardèrent entre eux avant de conclure.
« Nous vous remercions, capitaine. Vos propositions vont être étudiés et nous vous donnerons une validation ou non concernant cette affaire dans les plus brefs délais. »

Laynar rassembla ses document puis salua la salle avant de sortir sans se retourner. Il ne restait plus qu’à attendre…comme toujours.



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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeMer 9 Fév 2011 - 6:31

L AFFAIRE D ASMODEE
(PARTIE 2)



Laynar réunit rapidement dans un sac quelques unes des affaires qu’il avait entreposé dans sa maison de Sanctum.
Chapeau, gilet, vestes, ainsi qu’un jolie serre tête d’or qu’il gardait toujours précieusement (1) . Toolan dans son coin, le regardait faire en grignotant une Méla.
« Ils ne vont pas tarder, lâcha-t-il. »
Laynar avait bien besoin de ce genre d’encouragement. Si seulement son ami avait seulement prit le soin, le temps d’un instant, de l’aider à ranger quelques affaires il serait déjà partit depuis longtemps. Evanouit, envolé, oublié. Mais au lieu de ca, il en était a fourrer rapidement ses pagnes de rechange lorsqu’elle entra.
« Lay, bordel, qu’est ce que tu fou ? ! Ils sont là ! Une cohorte entière. »
La voix d’Alyendra, si elle était parfois d’un réel réconfort termina d’achever sa bonne humeur.
« Bon et comment ca se fait qu’ils soient déjà là ? » Cria-t-il entre ses sandales et un bonnet de laine blanc.
« J’en sais rien, Lay, mais si tu ne te dépêche pas vite de déguerpir par la porte arrière ils auront tôt fait de t’arrêter. »
Fourrant le bonnet contre sa poitrine pour en donner plus de volume, il enfila ses sandales, dernier détail de sa tenue.
« T’es ravissante, lança Toolan sur une note teinté d’humour
– On pouvait pas trouver mieux que prêtresse d’Usthiel comme costume ?
– De quoi tu te plains Lay, ta réussite en tant que femme ne fait plus de doute depuis la dernière fois (2) . »
Ignorant les sarcasme de Toolan, Laynar rabattit le voile des prêtresse sur son visage et se concentra sur Alyendra. D’une main fébrile elle luis passa la précieuse enveloppe.
« Il y a là, le ticket de voyage vers la concession que j’ai réussit à te dégoter ainsi qu’un peu d’argent. Tu y accèdera en te rendant à sur les quais à bord du Vagabon. Si tu crève pas en chemin tu le trouvera facilement. »
A tout bien y réfléchir, jamais la voix d’Alyendra n’avait été d’un quelconque réconfort.
« A présent que tu as déserté, l’armée ne te lâchera plus alors fait bien attention à toi. Je pourrais pas cette fois te tirer d’affaire comme je l’ai fais pour ce petit con de Xelion (3) »
Laynar la prit un moment dans ses bras pour lui faire ses adieux.
« Qu’Aion veille sur vous, murmura-t-il.
– Ils arrivent ! »
Toolan avait dit juste car a peine eut il passé la porte arrière qu’il perçut le fracas de l’irruption des militaires dans sa petite maison. Quelle ne fut pas sa tristesse lorsqu’il songea à cette magnifique porte de bois laquée sculptée d’une réplique parfaite de son effigie ou du moins tel que l’avait imaginé le chien Noir (4) . Elle lui avait coûté une bonne poignée de Kinahs et la voilà qui était réduite en miette par les velléités militaires de quelques imbéciles incapables de frapper à une porte.

Une fois dans la rue, il perçut le dispositif qui se mettait en place au loin pour boucler le secteur. Les général Axos n’avait pas lésiné sur les moyens pour le coincer. Sans doute devait il prendre cette désertion comme un préjudice personnel. A moins qu’il ne tenta simplement que de sauver sa réputation en empêchant de laisser s’echaper dans la nature toute une batterie de secrets tous plus inavouables les uns que les autres (5) .
Inspirant profondément il tenta de se remettre en image les plus belles créatures qu’il avait eut a croiser dans sa vie.
Solae...
Ce fut la première à lui revenir à l’esprit comme elle le fit jadis (6).Ce souvenir lui sauva sans doute la vie car alors qu’on commençait à évacuer le quartier, il se mit à se déhancher d’une telle façon que les gardes du barrage n’osèrent s'attarder sur lui. D'ailleurs qui aurait contrôlé une prêtresse d’Usthiel pourvue d’autant d’aplomb. Et de l’aplomb il en avait, plein le corsage et c’est avec soulagement qu’il se délesta plus loin de tout le lourd contenue de sa poitrine. Il avait réussit à échapper au barrage et sortir de la citée fut une partie de plaisir. Jetant un dernier regard autour de lui, il lança un adieu sur tout ce qu’il aimait et s’éloigna vers sa destinée.
Des lors il n’avait plus qu’en tête sa nouvelle vie.
Une vie qu’il savait pénible et épuisante mais de laquelle il viendrait a bout.


Axos était à son bureau lorsque tomba la nouvelle. Le jeune officier porteur de mauvaise augure avait du mal a reprendre son souffle tout en détachant les mots de son message.
« Il…Laynar s’est enfuit, général. Déserté et nous n’avons pas pu le récupérer »
Axos frappa sur la table.
« Vous êtes des incapables ! » Cracha-t-il avec un regard que l’on aimait pas a sentir peser sur soi. « Dégagez hors de ma vue avant que je ne vous envoie dans les abysses ! »
Il se leva contrarié, sitôt que l’homme fut partit. Contrarié, il l’était véritablement face à l’incompétence immuable des gardes de Sanctum (7) . Se tournant vers son aide de camps, il jappa ses ordres avec tant de virulence que celui-ci manqua de s’enfuir avant même de les avoir entendu.
« Faites envoyer un mandat d’arrêt contre le capitaine Laynar Eltheniel. Qu’il soit déchargé des missions qui étaient les siennes. Exécution ! »
Lorsqu’enfin le général se retrouva seul il prit le temps de retourner s’asseoir à son bureau et après un moment à s’assurer que personne ne viendrait le déranger, il extirpa de sous celui-ci une missive fraîchement arrivée. La missive portait la mention « Du Lieutenant Alyendra au Général Axos ».
Lentement, Axos décacheta la missive pour en parcourir le contenu.

« LTA YFN ASR EUS T EJN RPO UHT E PGO USR LTA MPI NGE STOP TYO UHT EDS T ECN PML AHC E STOP LYE S AHU TFR EDS VPO NGT LHE RJE JDO IQN DAR E STOP IQL S VAO NUT RSE UIS SOI R STOP LTE FOI LPO N SRE RQA EGX FDI LJT ROE STOP» (8 )

Se calant un peut plus dans son fauteuil il savoura cet instant en souriant. Le piège était sur le point de se refermer. Il ne restait plus qu’a prier que tout se déroule sans accrocs.



(1) Voir l’affaire de Periles
(2) Fait référence à l’infiltration d’Eltnen
(3) Voir les histoires d’Alyendra
(4) Foutu chien noir !…
(5) Référence à Ganiède
(6) Voir l’affaire des moqueurs
(7) Voir….toutes les affaires de Sanctum en fait.
(8 ) Il s’agit d’un vrais message et tout…


Dernière édition par Laynar le Lun 20 Juin 2011 - 1:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeMer 23 Fév 2011 - 13:34

L AFFAIRE D ASMODEE
(PARTIE 3)




« …dès qu’on à foutu les pieds à Pandémonium, j’ai sentit qu’il y aurait de foutus problèmes. Elle m’a filé les clefs de sa maison et il a fallut qu’on la sème au plus vite, clefs en mains en faisant un détour par la foutu ferme de cette foutu vielle femme…quel était son nom déjà ? Enfin peu importe. On se donne rendez vous là bas semant le contact qui nous attends à Astgard pour nous intercepter. Et voilà Euphorbia qui part pour une foutu missions secondaire imprévue et Toloki qui se met à disjoncter tenant de foutus propos incohérents… »
Laynar et Alyendra étaient assis à une table, non loin du palmier à mélas, profitant de la douceur des soirées d’Agairon. Leur murmures entrecoupés de rire, raisonnaient au delà du petit mur de briques sèches qui entourait le jardin et sur leur visage dansait les lumières chaudes des lampes à huile. Laynar observa un moment son amie puis, tout en servant un nouveau verre de cet alcool fort dont s’exhalait les relents capiteux à chaque mots prononcés, poursuivit son récit.
« Quoi qu’il en soit, il nous fallait nous assurer que l’on parvienne avant le contact jusqu’à sa maison, mais il y avait de foutus chances qu’elle soit en poste au téléporteur d’Altgard pour nous intercepter.
– Comment z’avez fait ? » Questionna, Alyendra en vidant son verre d’un trait.
« J’ai envoyé Toloki la fixer à l’écart du téléporteur pendant qu’on se glissait avec Eidyan jusqu’à ce dernier pour rejoindre la foutu maison de ce foutu village perdu dans ce foutu territoire asmodien. »
Tous deux partirent d’un rire.
« Foutue mission, lança-t-elle. »
Le silence laissa place aux rires, le temps de se servir un autre verre.
« Qu’est ce que tu vas faire pour Astaldo ? »
Laynar observa la lettre de ce dernier réfléchissant à la question.
« Lancer un avis de désertion. C’est la procédure. Apres tout il a signé un contrat devant témoin» Il prit le temps de humer son verre avant de ajouter :
« Mais entre nous, je suis tellement content que nous n’ayons plus à travailler avec lui qu’on s’en tiendra là. »
Ils trinquèrent tous deux.
« Au commandant qui ne voulait pas que la guerre tue ! » Lancèrent ils de concert avant de vider le contenue de leur verre.
Laynar se renfonça un peu plus dans sa chaise. Au loin parvenait les bruits du désert et la douceur de la nuit invitait au repos.
« Enfin. Toute cette merde est terminée. Dame Ceylati est revenue saine et sauve, l’avis d’arrestation qu’Astaldo avait lancé contre Nuriel n’a plus lieu d’être, le commandant s’en est allé, les documents que Loric avait volé ont étés récupérés… »
Il soupira d’aise.
«…Qu’est ce qui pourrait à présent gâcher nos journées… ? »


Dernière édition par Laynar le Lun 20 Juin 2011 - 1:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeJeu 3 Mar 2011 - 5:20

Le diplomate
Partie 1






Le choc fut redoutable. Le bruit mât de la chair mole que l’on martèle laissa claquer son sinistre écho au milieu de l’assemblé envoyant la capitaine se contorsionner sur le sol. Le coup avait fendu sa lèvre et Laynar tenta de reprendre ses esprits alors que le gros gaillard à la face antipathique, massait son poing douloureux. Il y avait cela d’intéressant dans les interrogatoire qu’on pouvait toujours compter sur deux acolytes pour vous aider à vous redresser, quand la douleur ne vous permettait plus de le faire. Laynar avait baptisé les siens Jojo et Rico et il était en train de chercher un nom pour le quatrième larron, celui qui posait les questions, lorsque un coup de poing revint le percuter de plein fouet ce qui n’aida nullement à développer son sens de l’imagination.
« Nous savons que tu bosse pour l’armée, fit justement la face blême qui posait les questions. Ton nom et ton grade !
– Laynar, parvint il à articuler. Capitaine…Laynar Eltheniel…de la brigade Icarus.
– Qui t’envoie ? »
C’était évidemment la question que l’on posait tout le temps en ce genre de circonstance. La réponse était souvent suivit, selon sa pertinence d’une bonne dose de claques. Cepandant la douleur que lui causait l’interrogatoire n’avait pas diminué sa joie de pouvoir enfin dévoiler celle qu’il cogitait en secret depuis deux ou trois baffes.
« Shh….. » Essaya-t-il de lâcher non sans un sourire.
L’homme blême se pencha.
« Shhhh… »
Il était a deux doits du capitaine à présent, guettant avec avidité la réponse à venir.
« Shhhugoship Girl…. »
Puis se fut la bonne dose de claques.
On ne demandait pas à des contrebandiers de faire dans l’originalité.






Quelques jours plus tôt.


Laynar, ajustait sa côte de maille resserrant une à une, les sangles de l’uniforme. Il ressassait les déboires de la journée catastrophique d’hier. D’abord, il y avait eut la publication de l’entrevue de Jyllian Renae…rien de mieux pour commencer. Puis il avait du encaisser les sarcasmes de quelques peignes cul venus boire leur jus de Lisheri au bal masqué. Une bagarre, en fin de soirée avec l’éternel réfractaire, celui qui venait plus pour tester le service d’ordre que pour réellement s’amuser. Sans parler de la gosse d’Ylenwe qui vomissait sur les clients en frappant tout ce qui bougeait, comme si l’armée avait vocation à jouer les puéricultrices. Puis il y avait eut, pour couronner le tout, l’attitude d’Euphorbia. Bref, une de ces journées que l’on aimait gommer de sa mémoire.
Le messager se présenta alors qu’il ceignait ses hanches du fourreau de son arme.
« Le général Axos vous demande, capitaine. »
Et une demi heure plus tard, il terminait d’écouter, dans le vaste bureau du général, le compte rendu de ce que l’on attendait de lui.
« Il faut que j’aille au delà d’Heiron récupérer un homme du gouvernement, enlevé par des contrebandiers, parce que Sanctum refuse de payer une rançon ?
– Parce que Sanctum ne négocie avec aucun contrebandier, rectifia le général de son ton froid et distant. »
Laynar soupira s’efforçant de ne pas jurer avant de revenir à la charge.
« Pourquoi m’envoyer moi ? Je suis revenu d’Asmodée il y a quelques jours à peine et je me suis coltiné la soirée mondaine d’hier soir, à donner du monsieur et du madame à tous les demeurés de cette ville. »
Axos n’étant pas connu pour sa douceur paternelle, le général se contenta de regarder Laynar pour parler d’une voix calme et sans détour.
« Vous souhaitez déserter capitaine ? Ou faire une réclamation ?
– Non, monsieur.
– Dans ce cas voici vos ordres. » Il tendit au capitaine une lettre cachetée avant d’ajouter « Le lieutenant Alyendra, couvrira vos arrières. Rompez ! »







Soudain la porte s’ouvrit pour laisser entrer une femme. Le regard sévère et les cheveux clairs coupés courts elle traversa la petite salle de pierre en direction de l’homme blême et de l’étroite cloison de bois contre laquelle reposait Laynar. Il y avait dans ce lieux, une humidité chaude qui vous faisait suffoquer mélangée à l’odeur de paille moisie où s’ancrait des relents d’excréments et de bouillon frelaté. Pour le reste la salle était vide du moindre ornement, si ce n’était un anneau suspendu au plafond et une corde enroulée dans un coin. C’était réconfortant de se dire qu’à défaut de coopérer, on pouvait toujours aller se pendre dans un moment de répit.
« Il a parlé ? » Fit-elle d’un ton tranchant ?
« Pas encore, fut obligé de reconnaître l’interrogateur.
– Je suis venu pour prendre une livraison, imbécile et je ne peux pas attendre d’être ralentie par un foutu soldat. »
Elle parlait avec un accent étrange qui roulait des "r" tout en agitant une vrille à bois qu’elle tenait dans la main droite.
Une vrille à bois ? !
Se tournant vers le capitaine, elle se pencha vers lui le menaçant de son étrange appareil.
« Je reviens dans une heure, soldat. Une heure ! D’ici là tachez de trouver une réponse adéquate à votre présence ici sinon… »
Sans préciser le fin mot de sa pensée, elle illustra la violence de son propos en plantant la vrille a bois à quelques centimètre de la tête de Laynar. La cloison raisonna et se tordit même sous l’impact du coup, puis, théâtralement, elle fit demi tour emmenant avec elle toute la joyeuse compagnie et ils le laissèrent là…seul.
Cette mission s’annonçait bien…
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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeMer 9 Mar 2011 - 2:38

Le diplomate
Partie 2





On y était donc… Une heure pas plus.
Il passa la main sur son visage prenant le temps d’observer avec attention ce que la salle lui offrait. Vingt bon mètres de corde et un anneau fixé au plafond, autant dire que la partie allait être serrée.
« Ha ! Je t’oubliais, murmura-t-il à la vrille planté dans la cloison de bois. »
Il perdit un instant la notion de ce qu’il devait faire. Il fallait absolument qu’il reste concentré. Imaginer la douleur était une excellente façon d’être ici même, à ce moment précis.
Il grimaça. Pour avoir mal, il avait mal…
Il commença mentalement le décompte pour ne pas perdre le fil du temps, et se contorsionnant sur lui même, s’empara de la vrille pour faire un trou dans la cloison, de la grosseur d’une petit prune. La paroi de bois était assez fine et l’exercice ne se révéla nullement contraignant. Une fois fait, il aventura son regard de l’autre côté. Une autre pièce identique à celle-ci.
« Il y a quelqu’un ? » Murmura-t-il.
La réponse ne se fit pas attendre et en même temps apparut un visage dans l’espace du trou suivit d’une voix rauque.
« Oui…ici…il y a quelqu’un. »
Un bon point pour Alyendra !
« Vous travaillez pour le gouverneur de Sanctum ? » Questionna Laynar.
« Oui… » La voix était pleine d’espoir « …qui êtes vous ?
– Je suis le capitaine Laynar. Je suis envoyé pour vous sortir de là. »
A ces mots, la voix se confondit en prières et Laynar dut attendre un moment, que l’urgence de l’instant revienne à l’esprit de son voisin de cellule.
« Mais…, fit ce dernier. Si vous êtes là c’est que vous êtes vous aussi prisonnier… »
Quand même !
Il était plus que temps de s’en rendre compte. Laynar tenta tout de même de le rassurer.
« Tout se passe comme prévu. Restez calme et tout ira bien. D’ici la fin de la journée vous serez à Sanctum.
– Comment allez vous faire ? »
Laynar pesta en silence. Il aurait dut s’attendre à cette question. Son regard se posa sur la corde et, se levant, il la ramena jusqu’à la cloison de bois.
« Je vais passer de la corde par ce trou. Vous allez faire plusieurs nœuds…autant que vous le pourrez, pourvut qu’ils soient solide et plus grand que le trou. Ensuite, vous vous éloignerez et vous resterez baissé jusqu’à ce que je vous dise de vous relever. Est ce que vous m’avez compris ?
– Je vous ai compris, confirma l’homme. »
Sans attendre, Laynar prit l’autre extrémité de la corde et joua des pieds et des mains pour la faire passer dans l’anneau. Puis il la fixa à la porte d’entrée de façon à ce qu’elle soit parfaitement tendu.
Des pas ! Une heure déjà.
Laynar rassembla ses esprits pour se mettre sur le coté de mur et vérifia visuellement son dispositif. Ainsi tendue entre la cloison et la porte, la corde empêchait que l’on pénètre dans la cellule sans user de force.
La poignet tourna sur elle même, une fois puis deux mais la porte ne s’entrouvrit que de quelques centimètres. Il ne fallut que peu de temps pour que les gardes tambourine contre la porte. Injures et menaces de la pire espèce fusaient depuis le couloir puis on tenta d’enfoncer l’huis.
Il y eut un violent coup sourd et toute la structure vibra sur elle même. La corde se tendit jusqu’à bomber la cloison de bois.
Laynar inspira.
Un autre.
Il faudrait être rapide…
Le coup suivant, la cloison céda brutalement et la porte s’ouvrit si soudainement que les deux gardes furent emporté dans leur élan pour s’écrouler au milieu de la salle. Laynar se saisit aussi tôt d’un éclat de bois de la taille de son avant bras et se rua sur le premier garde qui se relevait. Sans lui laisser le temps de réagir, il enfonça brutalement l’éclat rugueux dans la gorge de se dernier. Le garde s’écroula sur lui même en laissant entendre un mugissement strident. Son comparse reprenait déjà appui sur ses jambe pour en appeler aux renforts. Et les renforts ne se firent pas attendre. La femme aux cheveux courts, passa la porte arbalète à la main et avant que le garde n’ait pu se ruer sur Laynar, lui expédia un carreau, perçant son visage de part en part. L’homme s’effondra sur le sol dans un bruit mat. Traversant la salle vers Laynar elle lui tendit l’arme.
« Comment tu as trouvé mon idée de la vrille à bois ? » Questionna-t-elle d’un ton amusée.
« Un bijoux d’initiative, Alyendra. Fait sortir le gars de Sanctum et fraye toi un passage jusqu’à la sortie. Je vais faire sauter la tête de l’organisation. »
Elle approuva vivement avant de se précipiter dans la cellule voisine par la cloison éventrée. L’otage était encore face contre terre et tremblotant lorsqu’elle le saisit par le col pour le relever et l’entraîner dans son sillage.
« Daéva ! » Hurla un garde au loin et Laynar gagea que son amie avait atteint la première vague de résistance.
Alyendra était un femme doué quand il s’agissait de défricher en masse tout ce qui se présentait sur son passage et l’attention qu’elle provoqua vida les couloirs du complexe. C’est sans difficulté qu’il se fraya un chemin jusqu’au bureau du responsable des contrebandiers. Ils avaient étudié la topographie de l’endroit des heures durant avant de mettre leur plan à exécution. Lui aux geôles et elle infiltrant l’organisation. Il s’agissait de ramener l’otage et de laisser un message clair de la part de l’armée d’Elyséa.
Soudain, une masse fondit sur lui par le côté alors même qu’il était en vu de la porte le séparant de son objectif. L’arbalète roula à terre et il fut soulevé en un rien de temps pour se voir plaqué contre le mur de pierre. Son sourire se dessina en reconnaissant le visage de son bourreau, sourire que le colosse balaya en écrasant plusieurs fois son poing sur la figure du capitaine. Comprenant que cette stratégie était sans réels effets sur un daéva, le géant s’empara de la gorge de Laynar et le souleva à bout de bras. La tête du capitaine frôla une lampe à huile et Laynar la décrocha vivement pour l’abattre sur le crâne de son adversaire. L’huile enflammée se répandit sur la face du bourreau, et celui-ci lâcha prise dans un hurlement pour griffer son visage embrasé. Alors que son adversaire se consumait, Laynar ramassa l’arbalète et força la porte du bureau mettant en joue le regard hagard qui se trouvait derrière celle-ci. Le chef de l’organisation criminelle dardait ses deux yeux porcins sur le carreau pointé contre lui et il n’eut même pas le réflexe d’un mouvement de recul. Lorsque Laynar ressortit, il n’y avait plus deux mais un seul œil sans vie et le capitaine se débarrassa de l’arme sur le reste calciné du bourreau pour rejoindre la sortie…





Sur les abords du ruisseau, Laynar essuyait silencieusement ses mains poisseuses. La fin du jour déversait ses rayons obliques sur les collines avoisinantes et le silence avait remplacé la rumeur des combats. Il ne restait de la violence que des traces qui se diluaient au fil de l’eau pour disparaître loin de tout regard. Alyendra approcha avec calme. Elle avait laissé l’otage assit sur une pierre afin de lui laisser le temps de reprendre ses esprits.
« Ca va ? » Questionna-t-elle.
Il hocha la tête en guise de réponse et désigna l’homme dans son coin.
« Et lui ?
– Il va s’en remettre. Il lui faut le temps d’apprécier l’air frais. »
Ils le regardèrent tous deux en silence, appréciant les émotions qui se succédaient sur les traits tirés de l’homme.
« Je ne ressens rien, finit par conclure le capitaine. Ni joie, ni tristesse de rentrer à Sanctum. »
Elle se contenta de grimacer.
« Nous sommes des daévas. Laisse la joie et la tristesse aux humains. Et puis, l’échange d’aujourd’hui à été particulièrement vif. Se sont des émotions que l’on ne retrouve plus à Sanctum. »
Face au silence insistant, elle ajouta.
« Peut être qu’on à fait notre temps, Lay. Peut être qu’il est temps d’aller voir ailleurs. Si seulement tu acceptais de comprendre qu’il n’y a plus rien à prendre là bas pour des soldats, hormis de faire le piquet d’entrée pour des bals masqués. »
L’homme sur sa pierre sanglotait, vérifiant de façon incessante, le nombre de boutons qu’il avait à sa tunique, comme pour chercher ceux qui avaient étés arraché durant ses longs jours de détention.
Laynar opina avant de tourner son visage inexpressif vers le lieutenant.
« Peut-être, conclut-il. On verra bien après tout. L’avenir peut nous surprendre encore, qui sais. »
Reportant leur regard sur l’homme, il l’observèrent longuement encore avant de le relever pour se remettre en route vers Sanctum, conscient qu’ils progressaient inexorablement, pas à pas, vers la fin de leur histoire parmi les gens de Sanctum.
Tôt ou tard, il leur faudrait partir, retourner à Aion, afin de vivre et de matérialiser, en d’autres mondes et en d’autres temps, l’intensité du rêve humain.
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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeLun 20 Juin 2011 - 1:24

Dans la pénombre de la nuit Laynar se tenait face au miroir et le reflet que ce dernier lui renvoyait, arborait les traits d'une femme sans âge. Prenant appuis sur la surface polie il ouvrit la bouche pour parler à son reflet mais ce fut celui ci qui parla et la voix d'un enfant se fit entendre... une voix ressucitée d'entre les morts.

"Mon nom est Laynar....et je vis pour toujours."

...
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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeJeu 23 Juin 2011 - 23:33






Axos écoutait gravement, assit dans un siège le rapport que lui faisaient ses commandants. Sur un mur, le triangle entrelacé d’Icarus trônaient majestueusement.

« …notre objectif est atteint, néanmoins les derniers événement tendent à confirmer nos doutes. »
Un autre pris la parole
« Nous la perdons. Son contrôle nous échappe toujours un peu plus. Bientôt nous ne serons plus à même d ‘exploiter ses capacités. »
Ils étaient là, bien alignés et il présageait déjà de leur exigence. Se débarrasser d’ELLE.
« …inutile de vous rappeler, général, que sa manifestation est omniprésente au sein de notre unité. Laynar, Toolan, Alyendra n’en sont que des exemples. Si ELLE nous échappent c’est autant de parcelles qui nous échappent… »
ELLE avait tellement servit. Depuis si longtemps. Mais ils n’en étaient pas à la première crise à gérer et il était parfaitement conscient de la marche a suivre.
« …vraiment courir le risque de la voir agir d'elle même ? Elle se trouve subtilement partout. Peut être même a-t-elle déjà commencé à agir de son propre chef. Nous ne devons pas la laisser prendre d’initiatives. ! »
Tous affirmèrent bruyamment et de concert, leur accord sur ce fait et Axos dût lever la main pour les réduire au silence.
« J’entends ce que vous me dites, fit-il d’une voix froide. Et nous prendrons les mesure nécessaires. »
Il appela son aide de camps puis prit une profonde inspiration avant de se résoudre a donner l'ordre.
« Rédigez le billet suivant et envoyez le à ceux qui voudrons bien le recevoir… »

"IGC I LBE GHE NJE RTA L AMX OPS. OTR DSR E A TXO UNT CFE UMX QPU I RGE CAE VGR OVN T CLE MUE SQS AHG E D EWX ENC UQT EAR CNE T OFR DSR E. EPL IZM IHN EQZ LWA YQN ASR ! UJN E DQA GKU E SPE RGA MLI SJE A VQO THR E DQI SOP OMS IVT IWO N SAI VTO UJS EXN FPA IWT EHS LQA DME MDA NJD E A GIA LPI EDR A. CAE TST E DUA GHU E PKE RLM EQT DBE LES TJU EDR. VQO UFS RAE NSD RQE Z ULN GBR APN D SKE RWV IOC E A AJT RUE YXA. AMR MPE EBT FJO I ! AWX OPS.

Le général fit refaire un papier pour Alyendra et Toolan et tous ceux qui pouvaient être une par de son incarnation. Puis après avoir pris congés de ses commandants il observa silencieusement son bureau, seul. Passant la main sur celui ci, il songea à l’ordre qu’il venait de signer. Combien de temps s’était il passé depuis qu’ELLE était arrivé ? Un ans ? Dix ans ? Cent ans ou mille ?
…il secoua la tête pour sourire en coin.
Qu’elle importance que le temps… ? De toute façon il ne savait pas le compter. Posant son regard sur le triangle entrelacé il murmura…
« …Nous n’avons pas de vie…seulement celle que l’on nous prête… »


Dernière édition par Laynar le Mar 28 Juin 2011 - 13:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeMar 28 Juin 2011 - 13:28





Toolan observait la femme en face de lui qui s'echinait joyeusement à préparer un repas. Elle faisait ce rituel deux fois par jour. Une fois en milieu de journée et une autre fois le soir, du moins c'était ce qu'il avait réussit à comprendre. Il était pour le reste incapable de dire depuis combien de temps il était marié. Mais en la regardant, il se rendit compte qu'il ne ressentait aucun amour pour cette femme...aucune forme d'attirence. Il avait réussit à imaginer jadis, le bonheur de la serrer dans ses bras, et même celui de l'aimer. Mais plus ELLE grandissait en lui et plus il était incapable d'imaginer un quelquonque sentiment. Il ne riait plus, ne s'enervait plus, n'arrivait même plus à imaginer l'odeur d'un bon repas embelissant la pièce.

"Elle arrive, murmura-t-il machinalement
- Tu as parlé ?" Fit sa femme en se retournant.
Elle avait un sourire qui aurait pu passer pour aggréable face à quelqu'un doué d'un sens assez dévelopé pour s'emouvoir de la beauté.
"Degage, répondit-il et elle se figea.
- Pourquoi dis-tu cela ? Tu n'aime pas ce que je te prépare ?"
Elle avait l'air confuse aussi Toolan essaya d'être plus clair.
"Emporte ton repas, des affaires, toi avec, passe la porte de cette maison et n'y fou plus jamais les pieds."
Elle resta interdite, partagée entre l'envie de pleurer et celle de tomber inconsciente. Assurément elle n'allait pas bouger aussi la prit il par le bras sans ménagement pour l'emmener lui même à la porte. Durant tous le chemin elle le fixa en pleurant sans oser avoir le courrage d'agir. Il ouvrit la porte et la poussa dehors avant de refermer.

Il ne sut exactement combien de temps elle resta dehors a faire le pied de grue devant la porte mais il n'en ressentit aucune pitée. Au lieu de ca, il jetta le repas et s'assit dans un fauteuil. Elle devait être partie il ne saivait où, et le jour avec elle, lorsque l'on entra dans la maison. Toolan reconnut parfaitement la dague de son assassin et resta assit à le regarder.
"On arrive à la fin, murmura Tollan pour son assassin"
Celui ci se contenta d'acquiescer et Toolan ferma les yeux essayant de chercher en vain une chose qu'il pouvait regretter. Alors que les pas d'une fin innéluctable se rapprochaient, il dut se résoudre à admettre qu'il n'emportait même pas de l'existance un moindre souvenir à pleurer. Rien que l'absence d'émotion.
Il inspira calmement se préparant à l'impact puis murmura :
"Nous n'avons pas de vie...."













"...seulement celle que l'on nous prête."
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MessageSujet: Re: Pendant ce temps, loin de Sanctum...   Pendant ce temps, loin de Sanctum... Icon_minitimeVen 8 Juil 2011 - 2:15




"...Vous aviez dit que vous maitrisiez la situation!!"

Le quartier général d'Icarus grouillait de vie et l'agitation s'insinuait avec frénésie dans tous les esprits

"Vous aviez dit que cela n'arriverais pas !!"

Axos observait le triangle entrelacé, symbole de la légion Icarus.

"Laynar vient d'attaquer les Ars Magnas !! LAYNAR s'est rangé de l'autre côté !! Il à abattu Signe et gravement blessé Naory. Plus rien ne tourne rond...Vous perdez le contrôle de vos hommes !!"

Axos se tourne calmement vers ses officiers observant celui qui, poings sur la table, osait le menacer.

"Vous n'êtes plus maitre de la situation. ELLE devient incontrôlable. Vous avez voulu jouer avec des forces qui vous dépasses et vous avez impliqué les organes de sécurité de Sanctum !! Vous devez mettre un terme à cette situation au plus vite ! " Lança avec morgue l'officier.
Axos l'observa un temps avant de s'avancer vers lui calmement.
Comme il aurait pu écraser la tête de cet imbécile, le renvoyer définitivement à Aion. Qu'avait il comprit de la situation ?
Au lieu de ça il s'efforça de rester maitre de sa voix et répondit calmement :

"Alyendra est morte. Comme vous l'avez demandé. Quelqu'un c'est chargé d'elle. Vous voyez, la situation avance et tout n'est pas perdu. "
Le nom d'Alyendra traina dans tous les murmures circonspects et il se prit à rire devant le regard interdit de ses subalternes..
"J'ai également envoyé un courrier à Laynar concernant des trafics lépharistes...Bientôt tout sera réglé...et vous comprendrez en temps voulut toutes les implications de ce que nous avons essayé de créer depuis le commencement."
Tous restèrent silencieux et il oublia peu à peu de se soucier d'eux. Dehors le soleil brillait, éclatant, et annonçait avec triomphe la venue d'une ère nouvelle...
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