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 Cahier de Lyel, Exécutrice.

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Etheril
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MessageSujet: Cahier de Lyel, Exécutrice.   Cahier de Lyel, Exécutrice. Icon_minitimeVen 24 Juin 2011 - 12:29

[Petite mention Hors-Roleplay : Ce cahier fait référence à des évènements du Background d'Etheril, totalement inexploités jusqu'à aujourd'hui. Si quelqu'un essaye de les exploiter pour X, ou Y raisons, avant de le faire, je voudrais qu'il m'en parle. Merci. ]


Un vieux cahier, la couverture usée traîne souvent sur le bureau d'Etheril. Une couverture marron, usée jusqu'à la corde, rapée par pans entiers témoignent de la longue vie de l'ouvrage.

Lorsque vous ouvrez l'objet, la couverture et les feuilles craquent doucement, comme animés d'une vie propre, les pages remplies d'une écriture fine et acérée, preuve d'un esprit toujours en ébullition sous le masque du devoir. Vous tournez les pages soigneusement, par curiosité, vous constatez que c'est un ouvrage, où elle a consigné en plus de ses pensées, ses réflexions personnelles. Vous revenez au début, curieux d'en apprendre plus, avant de commencer à lire l'écriture décolorée par le temps...


" 9ème jour après la chute de la Tour.

Voilà. C'est fait. Je l'ai fait. Je suis enfin arrivée à rejoindre officiellement les rangs des Daevas, et de l'armée d'Elysea. Ce cahier sur lequel j'écris fait parti du bagage standard du nouveau Légionnaire Elyséen.
Il parait que je vais être affectée à la Légion du Temple. Je ne comprend pas réellement ce que cela veut dire, mais beaucoup de monde, s'est raidi à la mention de ce nom. Je suppose qu'ils ont un quelconque rapport avec un organisme qui doit terrifier beaucoup de monde. Je suis un peu anxieuse.
Quel changement que d'être devenue Daeva ! Les armes les plus lourdes deviennent comme des plumes légères, et je peut voler, planer ! Comme les oiseaux ! C'est extraordinaire... Il parait même que c'est garant d'immortalité. Je n'y crois pas trop, mais de toute manière je le saurai bien assez tôt. Tout le monde parle d'un projet des Seigneurs Empyréens survivants, qui consisterait à lever une citadelle pour Daeva... Je serai curieuse de voir cela.
Enfin... Dire que je suis Daeva... Je n'y crois encore qu'à moitié... Mais lors du recrutement, et des épreuves d'aptitudes, il parait que j'ai les meilleurs résultats... C'est peut-être pour cela que je suis affectée à cette Légion du Temple.
En tout cas, manier des armes est plus facile que ce que je pensais, ça me rappelle un peu le maniement de la houe et de la bêche, rien de très complexe, bien que je pense passer encore à côté de bien des subtilités."


L'entrée dans le cahier s'arrête brutalement. La seconde entrée, témoigne du temps qu'elle a mise à réécrire sur ce cahier.
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MessageSujet: Re: Cahier de Lyel, Exécutrice.   Cahier de Lyel, Exécutrice. Icon_minitimeVen 24 Juin 2011 - 12:54

"589ème jour après la chute de la Tour.

Cela fait un long moment que je n'ai pas écrit dans ce cahier. Entre temps, bien des choses se sont passées.
La Légion du Temple... Un endroit extraordinaire. Où le juste est récompensé, et le fourbe punit. Si seulement le monde pouvait tourner de la même manière !
Et le Seigneur Nezekan ! Il est tellement... Voilà je recommence à paraitre idiote, même en écrivant.
J'ai beaucoup appris durant les derniers mois. Il parait que j'ai un pouvoir spécial, je n'ai pas bien compris de quoi les autres Légionnaires parlaient, mais il me semble qu'il faisait référence à la lecture des flux D'Aether... Enfin, tout ce que je vois moi, c'est une simple aura, qui change selon la personne, une aura qui apparemment ne peut pas changer quel que soit le déguisement, même si il est très élaboré...
C'est surement ce à quoi ils font référence, mais ça, je l'ai toujours eu, bien que le phénomène est beaucoup plus visible sur les Daevas. J'ai plusieurs fois rencontré le Seigneur Nezekan, puisqu'il nous entraine régulièrement. Beaucoup de soldats pensent que je lui ai fait forte impression, mais je dois avouer que seul bien faire mon travail m'importe, servir la Légion du Temple au mieux de mes capacités.
Nous avons combattu il n'y a pas longtemps, un clan de Sapiens, des Kralls à ce que j'ai compris, n'étant pas native de la région, j'ai mis un long moment à comprendre que ces brutes terrorisaient les indigènes, de manière régulière. En tout cas, nous avons mis un terme à leurs incursions dans la région d'Eltnen, pour un bon moment. Et placé les survivants de leur tribu sous bonne garde. Les élyséens dormiront dorénavant sur leurs deux oreilles rondes pour un bon moment, et c'est la meilleure récompense que nous pourrions espérer.
J'ai aussi vécu, la première mort d'un compagnon de Légion. Je ne connaissais même pas son nom, simplement qu'il était blond, la peau tannée et les yeux verts, j'ai combattu les Kralls dos à dos avec lui, quand ils ont faillis nous repousser sous leur nombre. Il a été très gravement blessé, avant de décéder. Ils ont tous murmurés quelque chose à propos d'une magie Krall interdite permettant de tuer les Daevas. Lorsqu'il est mort, son corps s'est évanoui, son aura se transformant en un magnifique flux d'Aether. J'ai ramassé une pierre qui semblait être tombé pendant que son aura partait en lambeaux.
On m'a alors expliqué que c'était une Pierre de Stigma. Personne n'a cherché à la récupérer. Alors je l'ai glissée dans ma ceinture. J'espère ne jamais revoir ces Pierres, même si je sais, que ce n'est surement pas la dernière que je vois.

Le seigneur Nezekan, m'a convoqué d'ailleurs, dans son bureau. C'est extraordinaire le charisme qu'il possède. On se sentirai capable de soulever des montagnes grâce à lui. Il tenait à me féliciter de mes progrès, il m'a proposé d'ailleurs de quitter la Légion du Temple, pour un de ses projets qu'il veut mettre en place, à ce que j'ai compris, il a besoin d'Hommes et de Femmes de confiance, afin de mener la mission de la Justice qui lui a été confiée par Aion. Il m'a expliqué sommairement ce qu'il souhaite faire.
Ne plus avoir à subir les épreuves décrites au dessus. Le chagrin. La mort violente et douloureuse. La tristesse. Pour ne plus qu'avoir un endroit, où le juste, et le bienheureux est chacun. Une félicité éternelle, tant pour les Daevas, que pour les Humains, le Royaume du Juste. Il m'explique néanmoins, que parfois, certaines mesures de la Justice, ne se font pas à visage découvert, et que certaines taches sont nécessaires.Pour garantir le plus grand bien commun.

C'est à ce moment là qu'il m'a dévisagé d'un regard glacial, évoquant la Fureur du Juste, et les Justes Représailles envers tous nos ennemis. Et j'ai su, et je sais toujours, que c'est cela pourquoi Aion m'a choisi pour être Daeva. Incarner la Justice, impitoyable et glaciale. D'une fureur et d'une vengeance absolue. Ne plus ressentir les émotions qui nous font souffrir, qui nous font paraitre et être faible. Devenir une épée dans la main du Seigneur Nezekan, est ce pourquoi je suis devenue Daeva, je le sens. C'est pourquoi, dès que la possibilité m'en sera offerte, j'accepterais son offre.

Devenir un Exécuteur."
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MessageSujet: Re: Cahier de Lyel, Exécutrice.   Cahier de Lyel, Exécutrice. Icon_minitimeJeu 30 Juin 2011 - 2:06

"1823ème jour après la chute de la Tour.

Les choses changent. Je n'aime pas écrire, néanmoins, ma formation vient de prendre une note, définitive.
Je vient de réussir avec succès ma dernière épreuve. Je n'ai pourtant aucun sentiment de joie, qui ne m'atteint, peu m'importe. Mon cœur est froid, et dur comme l'acier de l'épée. J'essaie de m'en réjouir, mais je n'y arrive pas. Je ne peux plus. Tout simplement plus. L'acier de mes lames est aussi froid, et sec, que mes yeux. Des cinquante légionnaires qui ont commencé la formation avec moi, je suis la seule survivante.

Ils sont tous morts. Durant la formation, qui s'est vite révélée être une boucherie. Je les connaissais tous, c'étaient des compagnons d'armes pour la plupart. Neuf d'entre eux en particulier. Cela ne sert à rien de les détailler, car aujourd'hui, ils sont retournés à l'Aether. Comme il se doit. Néanmoins, j'ai ramassé, à chacun la seule chose qui prouve encore leur existence, la chose qu'ils sont laissés derrière eux, leur vestige ultime. Des pierres de Stigma. Grâce à leurs volontés, j'ai pu venir à bout des épreuves qu'on m'imposait.

J'ai senti mon cœur se fermer. Mes yeux s'assécher. Mes Mains devenir des lames sans espoir de survie. Quand je regarde mes doigts bouger, je ne vois là que des lames, qui s'agitent dans le but de trouver une nouvelle proie, sur qui déchainer la colère du Juste. Mais cela ne me dérange pas, au contraire. Le seul sentiment que j'ai, est une indescriptible sensation de contentement permanent qui a commencé à émerger au milieu de ces massacres. Il parait, que je vais subir le test final du Seigneur Nezekan, demain à l'aube. Je ne sais plus quelle raison idiote m'a pousser à subir ces épreuves, mais aujourd'hui, cela n'a plus aucune importance. Seul le servir en a.
Je ne suis pas dupe pour autant.

Je suis une Arme.

"1825ème jour après la chute de la Tour.

Etheril Lyel est morte ce soir.

Le test ultime était simple. Il était fait de manière simplement à vérifier que toutes mes émotions étaient neutralisées. Que je n'étais plus qu'une Arme, au service de Nezekan. Une épée de plus, dans des mains expertes.

Hier soir, Cinq personnes, quatres hommes, et une femme, sont venus me chercher à mon appartement du Sanctum. Sans un mot, j'ai compris ce qu'ils voulaient. Alors sans un mot, je me suis armée, équipée, et je les ait suivi. Le bruit de nos pas cadencés, résonnait durement sur les pavés flambant neufs de la nouvelle cité. Nous marchâmes un long moment dans les ruelles désertes du Sanctum. Avant d'arriver à l'espace de téléportation, au bout de la pointe sud du Sanctum.

Le Daeva, sans un mot, nous envoya à Heiron. Dans l'immense forteresse-ville, un Transporteur nous fit un signe de tête, avant d'incanter une longue phrase. Brusquement, je me retrouvait en train de voler, à la vitesse du vent d'ouest. La nuit était fraîche, et encore jeune, lorsque nous arrivâmes à proximité d'un maigre bourg. Entourée par la forêt, je pris le temps de contempler les quelques étoiles qui perçaient à travers le feuillage clairsemé.
La seule femme du groupe, pris alors la parole, m'expliquant ma tâche. Elle était simple. Le bourg tout proche, avait murmuré des paroles impies, refusé l'accès de leur temple aux Daevas de passage, avant de les menacer de mort. Un Daeva du Zéphyr, était malgré tout entré à l'intérieur, avant d'en ressortir, terrifié, et repoussé par les sacrilèges accomplis par les villageois, portant à bout de bras, la prêtresse en charge du Nobelium du village, mourante. Elle succomba dans les heures qui suivirent, à cause des blessures impies qui lui avaient été infligées.
En guise de justes représailles, toutes les personnes résidant dans le village, devait être exécutée à vue. Femmes et Enfants compris. Et en particulier les enfants, afin de ne pas leur donner la possibilité de recommencer la même chose que leurs parents mais à plus grande échelle.

Elle se tût enfin. Brutalement. Seuls les sons étouffés de la forêt parvenaient à mes oreilles pourtant sensibles. Ils attendirent un moment, comme si je devais m'exprimer. Je les ai dévisagé, un par un, fixant, gravant chaque flux d'Aether dans ma mémoire, comme un artisan cisèle sur une paroi de marbre un motif. Puis, j'ai dégainé mes lames, avant de les regarder, comme si je les avait en main pour la première fois. Pendant un moment je restât immobile. Comme en proie au doute, sauf que ce sentiment ne m'atteignait pas. Je goûtais juste au calice de la fureur du Juste, la laissant pleinement m'envahir, mêlant alors mon Aether, à Sa colère. Les autres me regardaient faire, comme saisis, à la fois solennels, et tristes, comme si j'allais perdre quelque chose de précieux. Sans réellement comprendre, je sentais que, quelque part sous la couche de l'indifférence, et sous l'acier, ils espéraient chacun que je renonce. Mais ils savaient que je pouvais faire marche arrière. On ne peut jamais faire marche arrière une fois que l'on a goûté à la puissance du Juste. Jamais.

Je me suis élancée, les armes à la main, aussi silencieuse et mortelle que la Faucheuse, mes Lames prêtes, avides du sang des hérétiques. Deux hommes montent la garde, à l'entrée du bourg, protégé par une palissade. Même si ce ne sont censés être que des humains, mon instinct me murmure la prudence. Ils sont vigilants. Trop pour des humains. Ils ne cillent pas, ne bougent pas.

Alors je prend l'initiative. Je sors du fourré, à la lumière, mes ailes sorties, comme annonciatrices d'une justice qui les dépasse. Ils se gaussent, se moquent de moi, ils sont confiant, une Daeva seule ? Pourquoi sonner l'alarme ? Ils vont prendre du bon temps avec !
Je me jette sur le premier, il pare mon coup. Pas l'Aether. Mon aura le déchiquète en un tas de morceaux sanguinolents, lui arrachant un juste un soubresaut d'agonie. De ma lame gauche, je pare le coup de l'autre Sentinelle, qui m'invective de tout les noms possibles, moi, et mon Seigneur. Ma rage Redouble, je m'élance, je contrôle l'élan avec mes ailes, mes pieds frôlant tout juste le sol, et dans un ballet quasi-aérien, aussi gracieux, que mortel, je démembre mon adversaire, avant de lui couper la tête, froidement.

Le combat n'a duré que quelques secondes. Sans un bruit, à part les moqueries des gardes, désormais morts. J'entre dans le bourg. Je pousse une porte silencieusement. Je range mes lames de combat, avant de dégainer, l'espadon que je transporte depuis le début, en travers de la ceinture. Ils sont endormis. Le mari, la femme, et ses trois enfants. Au dessus de chacun des lits, Je positionne mon espadon, et je le laisse retomber, lame vers le sol. Plusieurs fois.

Je procède avec chacune des maisons du bourg. Arrivé à la dernière maison, une jeune fille, d'une dizaine d'années me regarde faire, éveillée. Elle cherche à s'enfuir, terrifiée. Mon espadon, qui la cloue au pilier central de la maison, lui fracassant et perforant les os, mettra fin à ses tentatives de résistance. Je brûle chacune des maisons. Une crémation bien trop somptueuse, pour des hérétiques. Aucun autre sentiment que la colère, ne brûle dans mon cœur. Pas de remord. Pas d'interrogation.

Je retourne rejoindre mes compagnons. Un homme, visiblement d'age mûr prend alors la parole. Il parle de responsabilités, de la Juste cause. Mais je sens qu'au fond de lui, il est triste. Ce soir, j'ai perdu quelque chose, que je réalise à ce moment là. En plus de cette jeune fille, ce que j'ai cloué, et fracassé au pilier de cette maison, qui là bas brûle, est mon innocence. Mon cœur, se serre malgré tout. L'homme me dévisage. " Voici ce qui vous permettra de rester quelque part vous même. Malgré tout. Et envers tout."

"Bienvenue chez les Damnés d'Elysea. Les requérants éternels du Juste. Ceux-qui-marchent-la-nuit. Bienvenue chez les Exécuteurs."


Bienvenue chez les Exécuteurs, Sixième."
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MessageSujet: Re: Cahier de Lyel, Exécutrice.   Cahier de Lyel, Exécutrice. Icon_minitimeSam 9 Juil 2011 - 3:34

L'écriture du passage que vous choisissez de lire est encore presque fraîche. Je ne sais pas qui vous êtes, surement le vent d'est qui souffle en bourrasque sur le désert d'Eltnen, et qui fait défiler les pages dans un bruit de tonnerre, où les astres du ciel d'Atreia, immémoriaux, observateurs insensibles.

Etheril dort à côte. Elle parait faible et fragile, exténuée. Elle est marquée par le soleil, la peau tannée et bronzée, par un soleil trop rigoureux, et des vents incessants. Ses cheveux sont longs. trop longs, épars, comme une couronne autour de la tête de la Général. Une couronne à la couleur du feu mourant.

Le cahier est ouvert au dernier passage. Vous vous penchez sans un bruit, et vous le lisez doucement. Etheril continue de dormir, d'un sommeil de plomb.


Je suis partie de la forteresse à l'aube. Il y a 15 jours. Tant de choses se sont passées en si peu de temps... J'éprouve un besoin impérieux d'écrire des mots qui se bousculent dans ma tête, qui sortent de manière trop rapide incohérente, comme si j'étais ivre...

J'ai tout perdu. Et tout gagné à la fois. C'est un sentiment étrange, qui m'a sorti de mon lit, il y a deux semaines, un sentiment que ma vie n'était pas la bonne, qu'il était temps que je change. Comme il y a mille ans. Je veut changer, évoluer, briser le cocon, trop étroit.

Je me souviens de Numiel. Je lui ai raconté mon rêve. Retrouver une terre. Mais qu'ai je fait en ce sens ? Rien. Je ne suis capable au final que de semer la mort. J'ai rappelé mes armes, j'ai essayé de retrouver la force qui jamais m'avait fait défaut en 900 ans de massacres au nom du Juste. Mais non. Je ne suis qu'une arme brisée, émoussée, incapable de couper.
J'oublie tout, et l'écume des jours seule me fait prendre conscience de ma propre vacuité. La vacuité de mon existence. C'est ce sentiment là, synonyme de mort pour nous Daevas, qui m'a submergé ce matin là. J'ai alors compris quelque chose. Si je restais là à tenter de courir sur place, fatalement je ne pourrais avancer, et ne ferais que reculer, conduisant à ma propre fin.

J'ai donc passé le champ éthéré de la forteresse sans aucune idée de l'endroit où me rendre. Sans armes. Aucune. Juste mon armure. Passée à la hâte. La vie est trop brève pour nous, pour tous, sans avoir à se soucier de choses aussi lourdes de sens que des armes. En passant devant une vieille ferme, j'ai décroché devant le linteau de la porte, un vieux bouclier, avec une promesse de le rendre.
J'ai couru. Comme je ne l'avais encore jamais fait. J'ai traversé Heiron. Les morts-vivants, à l'aube, me fuyaient. J'ai couru comme une damnée, brulant mon Aether dans un désir suicidaire, de tout bruler. Avant d'arriver dans la région d'Eltnen, et ses chaleurs effroyables. J'ai continué tout droit, déployant mes ailes, et volant vers le firmament...

Dans un accès de folie, je me souviens m'être demandée comment les gens se souviendraient de moi. Surement comme d'une femme folle, et égoïste, froide et manipulatrice. Mais au final peu m'importait. Je voulais seulement trouver le chemin. Le chemin vers une chose que j'avais perdu, il y a si longtemps. Et que je veut retrouver aujourd'hui. Une clef, vers mes sentiments, de Daeva, d'humaine. Je veut rire. Pleurer. Aimer. Désespérer. Lamenter. Se battre avec la Rage au coeur. Protéger. Souffrir. Haïr. Je veut tout, tout et rien à la foi. Je suis folle. Mes idées s'embrouillent. Chaque battement d'ailes devient plus dur. Plus difficile, mais je continue. Au delà de l'imagination. Au delà de ma conscience, au delà de ma volonté.
Je vois le soleil, ce qui nous caractérise nous, Elyséens, comme êtres. Dans ce que nous sommes. Dans ce que nous clamons.
Mais je ne suis pas Elyséenne. Je ne le serais jamais. La prise de conscience est brutale et dangereuse. Je vacille, comme une flamme soufflée, au bord de l'extinction. Je suis une enfant d'Atreia. Je ne sers pas Un. Je sers Douze. Et puis servir ?
Pourquoi SERVIR ? Je ne veut plus servir. Je veut vivre. Décider. Me tromper aussi. Mais décider moi-même de la vie que je veut, sans une quelconque intervention divine !
JE SUIS MOI ET NON UN PUTAIN DE SEIGNEUR SERAPHIM BORDEL !

Je tend ma main vers le soleil. J'essaye de le saisir. Mais je n'ai plus de mains. Je pars en morceaux. Je me disloque, en Aether, petit à petit, ma conscience est au bord de l'extinction... je me sens chuter doucement, je vois tout Elysea, un point gris, pour la forteresse, une étendue jaune pour Eltnen, Au loin Théobomos, et d'autres terres, et la Tour.. La Tour... là ou mon cauchemar a commencé.
Je me pose comme une plume sur le sable chauffé à blanc, j’entends des bruits sourd autour de moi, des parties d'armures qui tombent de pars et d'autres... Je n'ai plus d'yeux pour pleurer, mais de l'Aether, et mes larmes vont nourrir le flux de vie, propre à toutes choses...

Voici donc ma fin ? Quelque chose en moi résiste. Je ne veut pas. Je n'ai pas envie. Comment mourir, alors que je n'ai jamais été libre réellement ? Que je n'ai jamais eu de conscience propre ?
...
......

Je refuse.

Je ne veut pas. Je refuse. Je dis non. Me transformer pour nourrir la vie élyséenne ? La bonne blague. Des enfants gâtés qui ne seront pas capables de protéger leurs maigres possessions ? Je refuse. je combattrais jusqu'à mon dernier souffle. Jusqu'à la dernière parcelle de volonté en mon être.
Ne jamais se rendre. Ne jamais rendre les armes.
Je hurle ma rage. Ma colère. Mais surtout. Mon espoir. Mon espoir infini envers la vie qui m'a toujours été refusée. Quelque chose se brise en moi.

Je perd conscience... Avant de revenir subitement à moi. Je suis nue. Le soleil est très haut dans le ciel. Mes vêtements et mon armure sont éparpillés autour de moi, sur un bon rayon. Le sable me brûle l'intégralité de mon corps, le vent fouette ma peau. Je grimace un peu. Le soleil darde sur moi ses rayons infernaux. Mais une voix m'appelle.
Par mon nom.
Grave.
Je suis saisie.

Un homme approche. Il est grand. Immense. Plus qu'immense. Il dégage une telle aura que je m'agenouille devant lui. Faible comme un nourrisson, comme une enfant.
Je bredouille : "Seigneur..."

Je sens, que de dessous son casque il me regarde. Il me jauge, il m'observe d'un regard sans pitié, mais sans fureur. Neutre. Juste. Impartial. Nezekan.
" Que faites-vous ici....
Il fait signe de me taire. Je me tait. Je garde mes questions. Il est seul. Ce n'est pas normal.
"Considère que je suis un mirage, et que je ne suis qu'une partie de ta conscience, Général Lyel."
J’acquiesce la bouche sèche. " Veut tu continuer à me servir ?"
Je me souviens de mes paroles. De mes actes. Je le regarde. "Non."
"Pourquoi ?". "Parce que je ne peut plus, trouvez vous un autre Général. Ou un autre Exécuteur."
"Même pour Elysea ?". "Je ne combat plus pour votre guerre insignifiante d'adolescents éternels." Je dis ce que je pense. Je m'en contrefiche des conséquences. "Je me bat désormais pour Atreia. Même si c'est plus difficile. je ne céderais plus à la facilité."
Il me regarde. Il semble presque peiné. Si jamais il pouvait l'être. "Je te dois des explications, général Lyel. Tu as été pendant neufs cents années la cible du sortilège dit de la "Dame d'Acier", nom donné en hommage à ton dévouement."
"Je vais te proposer un choix. Soit je peut t'achever ici. On te regretteras peut être. Mais tu ne souffriras pas. Soit tu vas vivre. Mais accepter réellement tout ce que tu as fait jusqu'à aujourd'hui. retrouver tes sentiments, entièrement. Y compris les pires. Comme les meilleurs. Tout retrouver. Je ne te garantis rien. Tu pourrais en devenir folle."
"Je vais aussi te laisser redevenir une Daeva à part entière. Te désinvestir de ta puissance. De ma puissance. Tu devras te débrouiller sans moi, à l'avenir. Je vais me retirer de ta vie, Daeva, car ton temps de service, auprès de moi est aujourd'hui terminé."

Je me redresse, sachant déjà le choix que j'allais prendre. Fière, je lui dit : "La seconde option. Rendez moi, ce que je suis. Plus jamais je ne céderai à la facilité."

Et ce fut un déchainement de douleurs atroces. De plaisirs orgasmiques. De peines. De dégout immonde. Toutes mes émotions contenues. Pendant quasiment un millénaire.
Je suis devenue folle. J'ai perdue la notion du temps.

Les ténèbres, et l'immondice de la folie m'a engloutie. Entière. Voracement. Et j'ai adoré. Et j'ai détesté. Et j'ai Haït. Et j'ai possédé.

Quand je suis revenue à moi, j'étais maintenue par cinq Kralls, qui me contenaient de toutes leurs forces. J'ai ouvert les yeux, et j'ai vu le ciel. Un ciel que je ne connaissait pas. Que je ne reconnaissait pas. Et j'ai pleuré devant la beauté du ciel d'Atreia. Les Kralls se sont révélés être les dissidents Kaidans, menés par Magbangtah, qui avait vu "Aile Blanche folle courir après cercle lumineux des dieux."

J'ai repris des forces. Écrit une partie de l'histoire. Et je me suis mise en route pour le Village d'Agairon. J'y serais demain. Je ne sais pas combien de temps, j'ai estimé ça à 15 jours, mais je n'en sais rien au final, j'ai été absente, mais j'espère que Feanarod a bien réussi à tout coordonner.

Nous avons du travail. Et beaucoup à discuter.


https://www.youtube.com/watch?v=el7f0yPVuUo&feature=related
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